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Lalettrine.com

Anne-Sophie Demonchy
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3 décembre 2011 6 03 /12 /décembre /2011 17:01

journees-bazin-Jauffret-Baroche-Glaziou-Journet.jpgSuite à une discussion que j’ai eue par mail sur la nouvelle suite à mon billet sur le Prix Hervé Bazin de la microfiction, je viens de prendre conscience à quel point il est difficile de rendre compte d’un recueil de nouvelles. Comment faire pour donner envie de le lire, sans révéler la clef de l’histoire ? En effet, nombreuses sont les nouvelles à chute. On lit passivement un récit et soudain la chute chamboule le sens du texte. L’un des auteurs publiés dans la revue Harfang  m’a contacté pour me signaler que je n’avais pas été précise dans le résumé de sa microfiction. C’est vrai. J’ai évoqué en quelques mots quelques textes qui avaient retenu mon attention. Mais il m’était impossible de vous en dire plus sans risquer de vous dévoiler tout le sel de l’histoire. Car précisément tout l’intérêt de ces microfictions c’est qu’on ne s’attend pas à la chute. Résumer l’histoire serait donc en déflorer le sens. Vous n’auriez alors plus envie de lire ces nouvelles. Si la chute semble être une caractéristique de la nouvelle (c’est d’ailleurs souvent ainsi que les enseignants présentent ce genre aux élèves), tous les auteurs ne procèdent pas de la sorte. Ainsi, John Cheever, très grand nouvelliste américain, ne construit pas ses nouvelles en vue d’une chute. Dans Déjeuner de famille (paru en 2007 aux éditions Jöelle Losfeld) par exemple, ce qui retient notre attention, ce n’est pas l’attente d’une chute, c’est au contraire la description satirique de la banlieue parmi des gens ordinaires de la classe moyenne. Son ironie, les non-dits, la description de cette Amérique trop belle pour être vraie, sont les ressorts des nouvelles de Cheever.

 

Ces questions de construction de nouvelles me conduisent vers une autre question ? Pourquoi lisons-nous si peu de nouvelles en France ? Cette question fut au cœur du débat vendredi 25 novembre lors des rencontres Hervé Bazin. La première table ronde portait sur la nouvelle. Étaient réunis Christophe Journet, spécialiste de la nouvelle d’Hervé Bazin, Joël Glaziou, nouvelliste et fondateur de la revue Harfang, Christiane Baroche qui a reçu la Bourse du Goncourt de la nouvelle et Régis Jauffret.

 

La discussion fut passionnante. D’abord, Régis Jauffret et ses Microfictions suscitèrent la curiosité. En effet, l’auteur a choisi d’intituler ce livre roman et non recueil alors qu’il est constitué de 500 microfictions. Evidemment cette dénomination pose problème : les histoires ne sont pas directement liées les unes aux autres par un fil conducteur et sont classées par ordre alphabétique. Mais selon lui, « le livre n’est pas un recueil, au sens où il ne s’agit pas d’histoires écrites auparavant et réunies pour l’occasion. C’est un projet global, qui m’est venu après l’écriture des deux ou trois premiers textes, visant à constituer un bloc de cinq cents histoires qui formeraient un objet appelé roman, rempli de fictions, rempli de personnages. Et ce livre est rempli de personnages jusqu’à la gueule. » (entretien sur le site de Gallimard). Cette explication n’a pas convaincu tous les membres de la table ronde. En effet, on sait que la nouvelle fait peur aux éditeurs. Ils craignent de publier des recueils car trop peu vendeurs. Cette appellation serait ainsi une manière de détourner habilement le problème, d’autant qu’au final ces Microfictions ont su trouver leurs lecteurs et ont reçu le prix France Culture-Télérama.

 

Toutefois, la question de savoir pourquoi les lecteurs n’aiment pas lire des nouvelles fut le fil conducteur du débat. Selon Christiane Baroche, c’est parce que l’on ne sait pas les lire. En effet, selon elle, il n’est pas question de lire un recueil de la première à la dernière page comme on le ferait avec un roman. Il faut savoir déguster, picorer les nouvelles, et ne pas adopter une attitude scolaire. Le plaisir de la lecture de nouvelles résiderait justement dans la dégustation. Grâce à la nouvelle, on prend le temps de lire.

 

Mais le problème, selon les autres intervenants, c’est aussi que les lecteurs n’ont pas facilement accès à ce genre. Autrefois, dans les quotidiens, on pouvait lire des nouvelles. Ce n’est plus le cas actuellement, tous reprochant alors la frilosité des journaux qui craignent de détourner ainsi leurs lecteurs. Au cours de cette discussion des idées ont submergé pour permettre aux nouvellistes de se faire mieux entendre publiquement. Attendons de savoir comment ces auteurs, nouvellistes reconnus parviendront à changer la situation.

Et vous, lisez-vous des nouvelles ?

 

 

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1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 10:54

remise-du-prix-herve-bazin.jpgQue s’est-il donc passé ce vendredi 25 novembre aux Rosiers ? L’association Présence d’Hervé Bazin a remis le prix Hervé Bazin de la microfiction.

 

Vous ne le savez peut-être pas mais Hervé Bazin a écrit environ 90 nouvelles, seules 24 ont été publiées dans trois recueils : Le Bureau des mariages (1951), Chapeau bas (1963) et Le Grand Méchant doux (1992). Très sensible à cette forme littéraire, il crée en 1974 la Bourse du Goncourt de la Nouvelle qui récompense le meilleur recueil sur le même modèle que le prix Goncourt pour le roman. Selon son épouse Odile Hervé-Bazin, « écrire des nouvelles était pour lui un plaisir qu’il s’accordait, une récréation, une sorte de récompense entre deux romans. » L’auteur considérait la nouvelle comme « un laboratoire romanesque ».

 

C’est parce que Hervé Bazin avait cet intérêt certain pour la nouvelle que l’association qui lui est consacrée a décidée d’organiser le Prix Hervé Bazin de la Microfiction. Séduit par le livre de Régis Jauffret, Microfictions, l’association a décidé de mettre à l’honneur cette forme littéraire se définissant comme une nouvelle ne dépassant pas deux pages. Le thème choisi cette année fut la famille, thème cher à Hervé Bazin. 488 auteurs venus de France et d’ailleurs ont envoyé leur copie. Un premier jury, présidé par Odile Hervé-Bazin et Joël Glaziou, a fait une première sélection et n’a gardé que les 10 microfictions qu’il estimait les meilleures. Celles-ci ont été publiées dans le hors série n°10 de la revue Harfang. Le Jury final, présidé par Jean Rouaud, a sélectionné les 5 meilleures microfictions. Ainsi, vendredi 25 novembre à midi, aux Rosiers, les différents membres des jurys (citons quand même Amin Maalouf et Christiane Baroche) ont remis le prix aux cinq auteurs distingués. Le dimanche 26 novembre, les microfictions récompensées ont également l’objet d’une lecture publique. Je précise enfin que ce Prix est parrainé par l’académie Goncourt.

 

Il semblerait que le thème de la famille a inspiré aux auteurs des histoires tragiques. Ne vous attendez pas à lire des happy ends, les auteurs sont assez radicaux sur la question. Famille je vous hais serait plutôt leur cri de ralliement. Sauf Alain Emery qui « Avec des si » imagine une famille idéale. Mais pas de chance… de jeunes inconséquents vont se charger de réduire à néant cette belle harmonie. La famille, lieu d’enfermement, est également le lieu des regrets. « Soleil voilé » d’Emmanuelle Cart-Tanneur raconte ainsi le quotidien d’une femme qui ne semble plus rien attendre de la vie, prisonnière des tâches ménagères et du devoir familial. C’est aussi ce que raconte, dans un registre grinçant et absurde qui m’a fait pensé à Parures de Franz Bartelt, Ève de Laudec, avec sa microfiction « Ouanesupeunetaïme ». Une mère se dévoue complètement pour ses deux jumeaux au détriment de sa fille qui jalouse ses frères. Évidemment la chute est terrible. Mais je ne vous en dis pas plus : à vous de la découvrir ! Famille, lieu des regrets encore avec « Mon fils ma bataille » : nouvelle très drôle sur ce père qui estime que son fils n’est jamais à la hauteur de ses aspirations. Le sel réside justement dans ces aspirations…

 

À la fin de la revue Harfang, on découvre trois nouvelles inédites de Christiane Baroche, Joël Glaziou (directeur de la publication) et Odile Hervé-Bazin qui eux aussi ont joué le jeu en proposant des textes sur la famille, trois textes différents, plein de drôlerie, de poésie, de mélancolie.

 

Pour tous ceux qui auraient envie de tenter leur chance et proposer un texte à l’association, le Prix Hervé Bazin de la microfiction sera reconduit l’année prochaine. Le thème sera bientôt dévoilé. C’est une belle initiative pour se faire connaître, se faire lire ensuite par deux jurys de qualité et enfin être publié.

 

Pour en savoir plus sur l’association, suivez le lien.

Pour obtenir la revue Harfang (5 euros + 1 euros de frais de port), contactez l'association

 contact@presence-hervebazin.fr

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19 novembre 2011 6 19 /11 /novembre /2011 11:05

rencontres-herve-bazin.jpgQue faites-vous le week-end prochain ? Rien ? Cela tombe à pic : du vendredi 25 au dimanche 27 novembre se tiendront aux Rosiers (à quelques minutes du Mans) les Journées Hervé Bazin. J’animerai les différentes tables rondes organisées, aussi ai-je besoin de votre soutien !

 

Pour fêter les cent ans de la naissance de l’auteur de Vipère au poing, l’association Présence d’Hervé Bazin a organisé un grand prix littéraire ouvert à tous. 488 écrivains leur ont ainsi envoyé leurs microfictions sur le thème de la famille. Vendredi 25, le prix sera remis aux lauréats en présence des membres du jury ainsi que de Jean Rouaud, Amin Maalouf, Didier Decoin et Christiane Baroche. Les dix microfictions sélectionnées ont été publiées dans la revue Aleph du mois de novembre.

 

Mais ce n’est pas tout : au cours de ces trois jours seront proposés des projections de films (dont Vipère au poing avec Alice Sapritch), des pièces de théâtre, des lectures de l’œuvre de Bazin, des tables rondes, des cafés littéraires, des séances de dédicaces avec les écrivains invités. Vous ai-je dit que l’invité d’honneur est Régis Jauffret ?

 

Les thèmes abordés seront évidemment la famille – thème cher à Hervé Bazin – la nouvelle et la microfiction et le prix Goncourt.

 

Vous aurez l’occasion de rencontrer de nombreux écrivains : Régis Jauffret, Jean Rouaud, Didier Decoin et Amin Maalouf donc, mais aussi Jérôme Clément, Caroline Lunoir, Lise Benincà, Camille Bordas, Joël Glaziou, Benjamin Berton, Fanny Saintenoy, Anne-Sophie Stefanini, Christophe Journet…

 

Pour m’être rendue en septembre dernier aux Rosiers, préparer cet événement avec les organisatrices (Odile Hervé-Bazin et Sandrine Bernard), je puis vous affirmer que nous passerons un moment convivial riche en rencontres artistiques et échanges littéraires. Alors, c’est entendu, Je peux compter sur votre présence ?

 

Pour connaître le programme et tous les renseignements pratiques concernant ces rencontres Hervé Bazin, rendez-vous sur cette page et téléchargez le document en pdf

 

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31 mai 2010 1 31 /05 /mai /2010 10:18

jorn-riel.jpgVous qui commencez à bien me connaître, vous savez combien Jorn Riel me fait rire et embellit mes vacances au bord de la mer en leur donnant un brin de fraîcheur. Son univers d’hommes déjantés, lourdauds mais attachants, continue de racontar en racontar, à me ravir. Mais voici qu’en automne dernier, les éditions Gaïa ont publié le dernier opus de ces aventures dans le Grand Nord : Le naufrage de la Vesle Mari et autres racontars. Eh oui, les récits incroyablement drôles et réjouissants s’arrêtent avec ce dixième et dernier volume. Pour les Danois, ce n’est pas une nouvelle : cela fait déjà 14 ans que Jorn Riel a fait paraître le livre dans son pays mais, pour nous Français qui l’avons découvert en 1993 grâce aux éditions Gaïa, quel choc ! C’est une incompréhension totale d’autant plus que l’auteur m’a révélé dans une interview que je lui ai consacré il y a deux ans bientôt que les livres dont il était le plus fier étaient précisément les racontars. Alors pourquoi nous laisser comme ça orphelins de nos potes Mortensen, Olsen, Lasselille, Museau et les autres ? Qui va nous faire rire à présent ?

 

Pour s’expliquer sur ce problème grave, Jorn Riel débarque à Paris demain. Il nous inviter à partager en sa compagnie quelques verres de whisky (son nectar) au pub Saint-Germain (rue de l’Ancienne Comédie) à partir de 19 h30. J’espère que vous viendrez, vous aussi, saluer cet auteur qui, j’en suis sûre, nous réserve encore quelques surprises littéraires.

 

 

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26 mai 2010 3 26 /05 /mai /2010 01:11

la-plaine.jpgRoulements de tambour : hier soir, au café de l’Industrie, la présidente du jury du prix de l’Inaperçu, la pétillante Anna Topaloff, a annoncé les deux grands gagnants de la cuvée 2010. Il s’agit de Conquistadors, le roman d’Éric Vuillard (aux éditions Léo Scheer) et La Plaine de Bi Feiyu (aux éditions Philippe Picquier, traduction Claude Payen).

 

Picquier.jpg

Philippe Picquier qui a fait le déplacement et nous a gratifié d'un discours fort élogieux

Pour ceux qui suivent quelque peu ce prix, ils noteront que l’an dernier déjà, un auteur des éditions Philippe Picquier a remporté le prix, preuve que le jury se fiche complètement de savoir quel éditeur est en compétition. Seule a compté la qualité des livres primés. Je vous encourage dores et déjà à lire ces deux excellents romans qui ont tous deux obtenu une belle majorité. Certains sont sceptiques ? Ils n’auront qu’à ouvrir les deux romans et ils se rendront immédiatement compte qu’ils ont affaire à deux très grands livres, , intelligents, subtils, possédant un art singulier du récit.

 

Eric-Vuillard.jpg

Éric Vuillard, le lauréat français, manifestement ému de recevoir ce prix

Quelques points communs entre les deux romans : vastes, ambitieux, avec une véritable recherche stylistique. La Plaine se situe en Chine, pendant la Révolution culturelle, et Conquistadors nous transporte au 16ème siècle, au Pérou, chez les Incas… Ce sont deux livres épais, mais les auteurs maîtrisent parfaitement leur histoire, d’un bout à l’autre, ils tiennent le lecteur en haleine. 


 

Quelques photos encore en souvenir de cette soirée :

Nils AhlAnna-Topaloff.jpg

 


Nils C. Ahl, l'un des créateurs du prix de l'Inaperçu


Anna Topaloff, la présidente du prix

 

Leo-Scheer-et-Florent-Georgesco.jpg

Les éditeurs Léo Scheer et Florent Georgesco. Derrière, David Vauclair, membre du comité

 

 

Vivement l'année prochaine !


 

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25 mai 2010 2 25 /05 /mai /2010 14:21

cafe-de-l-industrie.jpgMes amis, vous êtes tous conviés ce soir à la remise du prix de l'Inaperçu. Au programme : de la convivialité, des invités de choix et bien sûr, bien sûr... de la littérature ! 


Pour vous joindre à nous, une seule adresse : le Café de l'Industrie, rue Saint Sabin, à deux pas de la Bastille. Début des festivités : 19 heures...

 

À tout à l'heure, j'espère !

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10 janvier 2010 7 10 /01 /janvier /2010 19:22
le-bon-pe-cheur.jpgVous avez dû noter que je n'étais pas très fidèle au poste ces dernières semaines et pour cause : je viens de commencer un nouveau job qui m'accapare. Toutefois, je continuerai, de façon moins fréquente, à vous tenir au courant de l'actualité littéraire. 
 
L'année commence bien puisque, mardi 19 janvier, l'Américain David Vann sera au café Le Bon Pêcheur pour discuter avec nous, blogueurs (et lecteurs), de son roman : Sukkwan Island, publié aux éditions Gallmeister. 
 
Vous en saurez très prochainement plus sur cette robinsonnade qui met en scène un père et son fils dans une île du sud de l'Alaska. 

D'ici là, je vous souhaite une très belle année 2010, riche de rencontres et de lectures passionnantes.

Le Bon Pêcheur
12 rue Pierre Lescot
1er étage
Paris 01
M° Châtelet -Les Halles 
19 heures 
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24 juin 2009 3 24 /06 /juin /2009 22:51

Il y a quelque temps déjà, j’ai enquêté pour Le Magazine des Livres sur les agents littéraires. A cette occasion, j’ai fait la connaissance, virtuellement, d’une jeune auteure  qui a fait le choix de passer par un de ces fameux agents. Il s’agit de Myriam Chirousse. Elle a demandé à Virginia Lopez-Ballesteros de s’occuper de son manuscrit. C’est ainsi que les éditions Buchet-Chastel ont publié son premier roman : Miel et Vin. Pour rencontrer Myriam Chirousse et lui poser toutes les questions qui nous passent par la tête (je sais que certains auteurs en herbe sont friands d’infos sur les agences…), les éditions Buchet-Chastel nous convient à un pique-nique ce dimanche dans le bois de Vincennes. J’espère que nous serons nombreux et nombreuses à nous y retrouver...

 

Voici donc le communiqué de Buchet-Chastel :

 

Chères blogeuses, chers blogeurs,

 

Comme le soleil n'est pas au rendez-vous, je souhaite vous proposer de rencontrer très prochainement une auteur lumineuse, délicieuse : Myriam Chirousse, jeune romancière de talent qui vient de signer aux Editions Buchet-Chastel un premier roman, doué déjà d'une plume admirable : Miel et vin.

 

Miel et vin est une captivante saga qui vous emmène du Périgord noir à Paris, et où se tisse, dans le chaos de la Révolution française, une passion douce-amère entre deux personnages aux destins tragiques, Judith et Charles, qui ne cessent de s'attirer et de se repousser, dans une romance pleine d'ardeur et de feu (argumentaire en pièce jointe).

 

"Lecteurs, je vous envie, car vous allez découvrir ce livre" : tels sont les mots de Rosa Montero pour qualifier le roman de celle qui est aussi sa traductrice, et qui a pour autre talent de tenir un blog, joliment intitulé "Les chrysalides ne sont pas éternelles" : http://myriamchirousse.over-blog.com/

 

 

L'idée serait dès lors toute simple : se réunir avec elle, avec vous, autour d'un pique-nique assis sur l'herbe, pour s'enivrer de miel, de vin (avec modération!) et de littérature. Nous nous chargeons d'apporter la prose, pour offrir ce livre à celles et ceux qui le souhaitent, et nous vous invitons à venir avec votre propre panier, dans un esprit d'échange et de convivialité, en toute simplicité.

 

Rendez-vous est fixé au dimanche 28 juin à 12h à la sortie du métro Porte Dorée (ligne 8), pour se rendre au Parc de Vincennes et retrouver l'ambiance champêtre de la couverture du livre!

 

Merci de me confirmer votre présence dès que possible... venez nombreux! Et n'hésitez pas à me contacter pour de plus amples informations.

 

Bien à vous,

 

Denis Lefebvre (attaché de presse)

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6 décembre 2008 6 06 /12 /décembre /2008 17:09

Ecouter une chanson de Thomas Fersen, c’est retomber en enfance, voyager au pays d’Alice au Merveille, dialoguer avec des animaux, participer au mariage d’une chauve-souris et d’un parapluie… C’est s’enthousiasmer des petits riens du quotidien, rire des malheurs du lion, profiter des plaisirs de la chair comme de la bouche. Mais voir Thomas Fersen, est un bonheur indicible… L’homme, au physique gracile et élégant, enchante à chacun de ses spectacles. La semaine dernière, il était aux Folies Bergères à Paris.

Dans la salle, des gens de tous les âges : des jeunes, des vieux et surtout des enfants. J’aime cette ambiance familiale, où l’artiste refuse le cloisonnement mais invite toutes les générations dans son monde déjanté.

Le rideau se lève : Thomas Fersen apparaît, en robe et en chapeau haut de forme, comme sur la pochette de son dernier album Trois petits tours. La valise est à l’honneur et sa valise à lui, s’appelle Germaine. Elle a tant de personnalité, nous avoue-t-il, qu’il a voulu lui consacrer une chanson.


Dans son univers décalé, les chansons s’interprètent, forcément, au ukulélé ! Les sons électro, folk et country voire reggae se marient avec subtilité et bonheur. On pourrait croire que l’ensemble est particulier, mais il ne fait pas se fier à ses a priori car les chansons de Thomas Fersen sont mélodieuses et poétiques.


Enfants comme parents reprennent d’ailleurs en chœur la ritournelle, relancent le chanteur qui aime jouer avec le public. Il y a quelques années, lorsqu’il était en tournée pour son album 4 (concert que j’ai vu dans trois salles différentes de la région parisienne. Quand on aime…), on lui a donné la réplique pour sa chanson « Dugenou ». Le public joue le jeu parce que le chanteur est toujours dans la dérision et l’humour. S’il prend les mots et la musique au sérieux, lui, ne se prend jamais au sérieux. Avec son air de pince-sans-rire, Thomas Fersen ponctue son spectacle de récits sur ses petits tracas du quotidien (le passage à la douane, un bleu au mollet…) qui amusent et font sourire. Ses plaisanteries comme ses textes sont à la fois légers et subtiles. Son univers se distingue par le comique de situation et les jeux de mots.


En le voyant ainsi jouer du ukulélé en l’honneur de Germaine, on est loin de s’imaginer qu’autrefois Thomas Fersen faisait partie d’un groupe punk…

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24 octobre 2008 5 24 /10 /octobre /2008 13:58

Dimanche dernier, je suis retournée, avec nostalgie, dans mon ancien quartier, pour rencontrer Pierre Bergounioux à la librairie du Merle moqueur. La salle était comble et l’auteur a raconté avec passion son parcours qui l’a mené de Brive-la-Gaillarde, ville maudite, à Paris et par conséquent de son état de « crétin rural » à celui d’écrivain. Depuis, Pierre Bergounioux a publié une cinquantaine d’ouvrages chez Verdier, Gallimard, Fata Morgana…

La rencontre était animée par Willy Persello, et les lectures faites par Jean Guiet.

 

Deux villes : Brive et Paris

Selon Pierre Bergounioux, son enfance avait le goût du temps des mérovingiens. On y parlait le patois, on restait entre soi, entre paysans incultes, préoccupés par la chasse, l’agriculture…

A 17 ans, il quitte la région pour faire une prépa puis rejoindre Paris. C’est une nouvelle vie qui commence, une renaissance.

Selon lui, le Limousin rassemble des terres en friche, alors que Paris est le centre de la culture savante.

 

L’héritage

Dans ses différents romans et récits, la Corrèze est l’un des personnages centraux. C’est un lieu extrêmement disgracié, une cuvette voire une « enclave du crétinisme rural ». Pourtant, la Corrèze est aussi le lieu de son enfance, de ses amitiés les plus fortes. Il ressent une ambivalence à cette région que l’on retrouve dans son œuvre : si celle-ci est le lieu des souvenirs heureux, elle est aussi celle de l’enfermement, de la bêtise. A l’époque, il n’y avait pas d’horizon professionnel, tout se résumait à « la paysannerie patoisante ». De même, « il n’y avait pas d’établissement supérieur dans un rayon de 200 km ». Seuls les enseignants avaient fait des études supérieures. Ses origines bourgeoises lui ont permis de poursuivre sa scolarité au lycée, en pension, puis dans le supérieur. A cette époque, il n’avait pas l’impression d’être de son temps mais de rester dans un temps archaïque.

 

La filiation

Quand il commence à écrire, il ressent très profondément le poids des morts, la peur de trahir les siens. Et pourtant, avec ces choix de vie, son départ vers Paris, ses études, il se sent en dissidence avec ses parents et éprouve une terrible gêne.

Il se sent d’autant plus en dissidence qu’en lisant les livres de ses contemporains, il ne retrouve pas « la moindre mention du monde auquel [il] appartenait », et en déduit qu’il existe un « lien entre le monde et le papier ».

Il est également devenu professeur par filiation : sa grand-mère voulait que son fils devînt enseignant, en vain. C’est donc Pierre Bergounioux qui s’est senti responsable de le devenir, ce n’était donc pas vraiment un choix libre.

Dans ses différents récits, Pierre Bergounioux aborde le thème du père avec qui il entretenait des relations difficiles. L’auteur est extrêmement gêné à la lecture de certains passages expliquant que son père étant pupille de la nation n’a pas eu de figure paternelle et donc de modèle. Par conséquent, il fut un père d’une puissance dévastatrice. Aujourd’hui, Pierre Bergounioux qui écrit pour mieux se comprendre, regrette d’avoir publié L’Orphelin.

 

Le manque de culture

Alors qu’à Paris, le livre, dans les milieux cultivés, fait partie intégrante de l’existence, il permet de régler des questionnements, à Brive au contraire, on est coupé du savoir. « A l’école, je n’ai jamais eu les réponses aux questions que je me posais. Sauf en sciences naturelles ».

A 17 ans, un livre bouleverse son existence : Le Discours de la Méthodes de Descartes.  Il étudie plus tard sur Flaubert et Faulkner. Pour lui, les grands écrivains ont toujours été ceux qui se savaient menacés, pour qui la littérature est une arme : le juif Kafka, l’asthmatique et homosexuel Proust, etc.

 

Pierre Bergounioux parle comme il écrit et inversement. Il a une parole très franche et châtiée. Pour expliquer son ressenti, il a sans cesse recours à des métaphores filées, des images qu'il développe au fil de son discours. Il en a choqué certains avec sa critique de la paysannerie crétine mais a permis aussi d'ouvrir le débat.

Suite à cette rencontre, j'ai acheté Le Grand Sylvain, que je vous recommande même si Pierre Bergounioux vous répondrait qu'il préfère qu'on lise ses nouveaux livres car il a avancé dans l'écriture...

 

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