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Anne-Sophie Demonchy
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26 septembre 2012 3 26 /09 /septembre /2012 12:14

3593539358_11c59c97e9.jpgCe matin, en ouvrant Le Monde, je découvre en page 2 un article qui vous intéressera sûrement sur le coaching littéraire. Un auteur, Hugues Goyé, a voulu rendre publique sa mésaventure avec un agent littéraire, Katia Joffo. Aussitôt, le nom de cet agent a fait tilt : j’ai retrouvé dans ma boîte mail le message d’une personne qui, ayant déjà été victime de l’Agence littéraire (de Versailles), voulait mon avis sur Katia Joffo. Celle-ci l’avait contactée pour l’aider à trouver un éditeur pour la coquette somme de 900 euros, exactement la même somme proposée par l’Agence littéraire. Ce mail remonte à avril 2011. J’avais répondu à l’époque que s’il s’agissait de coaching, il n’y avait rien de répréhensible à demander de l’argent en échange de cette prestation. En revanche, si cette somme devait servir uniquement à chercher un éditeur, cette agence ressemblait alors à l’Agence littéraire qui demandait à son client de la payer avant de se mettre en contact avec des maisons d’édition, ce qui est contraire aux habitudes des agents.

 

 

Dans l’article du Monde, Hugues Goyé rapporte qu’il a envoyé son manuscrit à plusieurs maisons d’édition qui ont renvoyé une lettre de refus. Soit. Mais quelques jours plus tard, il reçoit cette lettre de Katia Joffo :

« Récemment un lecteur qui souhaite rester anonyme - et je respecte son souhait - a repéré votre manuscrit, l'a bien aimé et a regretté que l'éditeur le refuse. Se confiant à nous, puisque nous travaillons ensemble, et me disant son regret de ne pas le voir publié, je lui ai proposé de vous écrire lui-même. Mais le lecteur a préféré nous confier vos coordonnées pour que nous vous écrivions. »

 

 coach-litteraire-2012.jpg

 

 

Déjà en 2008...

En fouillant dans ma seconde boite mail, j’ai retrouvé le message d’un autre auteur qui m’a fait part de la même mésaventure : il avait envoyé son manuscrit à des éditeurs et quelque temps plus tard, il recevait cette réponse type de Katia Joffo :

 

Message du 01/10/08 20:58

 De : "le coaching littéraire"

 A : undisclosed-recipients:;

 Copie à :

 Objet : Votre manuscrit

 

 

Bonjour,

 

LE COACHING LITTÉRAIRE - www.coachinglitteraire.com - travaille avec plusieurs lecteurs qui lisent les manuscrits pour nous et pour plusieurs maisons d’édition.

Récemment un de nos lecteurs qui souhaite rester anonyme - et je respecte son souhait - a repéré votre manuscrit, l’a bien aimé et a regretté que l’éditeur le refuse.

Se confiant à nous - puisque nous travaillons ensemble - et me disant son regret de ne pas le voir publié, je lui ai proposé de vous contacter lui même mais le lecteur a préféré nous confier vos coordonnées pour que nous vous écrivions.

Sans doute avez eu un manuscrit refusé par un éditeur…

Ce qui explique notre courrier.

 

N’hésitez pas à nous téléphoner :xxxxxx.

A bientôt.

Cordialement,

 

Katia JOFFO.

 

L’auteur ainsi contacté en 2008 avait répondu à Katia Joffo qu’il éprouvait un « sentiment de violation et d'insécurité », et était révolté de cette démarche agressive puisque normalement c’est à l’auteur de solliciter l’aide d’un coach et non le contraire.

 

Plus tard, en 2010, l’auteur Frédéric Delorca m’avait lui aussi signalé qu’il avait dû payer cette agence littéraire dans l’espoir de pouvoir être édité. En vain. Finalement, il avait trouvé lui-même un éditeur.

 

 

Au-delà de payer pour ne pas être édité, la journaliste du Monde rappelle que ces éditeurs qui transmettent les coordonnées ainsi que le manuscrit d’un auteur sans lui demander la permission commettent un délit puisqu’ils transgressent la loi du 6 janvier 1978. Hugues Gayé a voulu, en s’adressant au Monde, dénoncer cette pratique. Le quotidien a mené l’enquête pour savoir qui avait renvoyé ce manuscrit à l’agence littéraire. Les éditeurs auraient tous nié sauf Jean-Daniel Belfond, fondateur des éditions de L'Archipel. En effet, celui qui se dit l’ami de la nièce de Joseph Joffo lui ferait parvenir près de mille manuscrits par an qu’il ne souhaite pas publier sans pour autant lui demander de contrepartie financière. Là encore, on peut s’étonner de cette pratique : c’est en général un agent mandaté par son client qui s’adresse à un éditeur et non le contraire… Pour se défendre, J-D Belfond a assuré qu’il cessera toute collaboration avec sa « vieille copine ».

 

Le Monde était beaucoup plus tendre en 2009

 

monde-des-livres-2009.jpg

 

Toutefois, Le Monde ne s’est pas toujours montré aussi critique à l’égard de Katia Joffo, le 13 novembre 2009, le quotidien publiait un article sur le coaching littéraire et qui se voulait alors élogieux à l’égard de cet agent (l’article est en ligne sur le site de Katia Joffo…) : « Il y a quelques années, Katia Joffo - nièce de Joseph, l'auteur d'Un sac de billes - a créé son entreprise. « Auparavant, je travaillais dans un journal, au sein d'une régie où je dirigeais la publicité littéraire, raconte-t-elle. J'étais sans cesse sollicitée par mon entourage professionnel ou amical pour des conseils de publication. En 2005, j'ai décidé d'en faire une véritable activité. » « Je ne refuse aucun manuscrit, explique Mme B., une coach québécoise, Katia Joffo, elle, « écrème » beaucoup en amont. « On est très élitistes. On fonctionne comme les boîtes à bac qui ne gardent que les meilleurs. Du coup, nous visons 100 % de réussite ! Cela peut paraître prétentieux, mais nous tenons à rester professionnels, nous ne présentons que les textes qui ont leur chance. Si ça vaut le coup, on se lance dans la recherche de l'éditeur. Cela peut prendre trois mois ou trois ans. » On pourra cependant s’étonner que Katia Joffo ne cite pas un seul auteur parmi ses clients… Un peu plus loin, dans l’article du Monde, un nom a retenu encore une fois mon attention : celui de Jean-Daniel Belfond qui affirme aujourd’hui ne pas faire appel à Katia Joffo… Voici donc ce qu’il pense des agences comme celles de son amie : « Certains [éditeurs] se montrent plutôt favorables, 95% des textes qui nous arrivent sont innommables, note Jean-Daniel Belfond des éditions de l’Archipel : «Non seulement, ils sont impropres à la publication mais ils sont totalement illisibles. Ils auraient grand besoin de transiter par quelqu’un qui opère sur le fond comme sur la forme, une mise aux normes éditoriales. Ensuite, je ne vois pas pourquoi quelqu’un qui a une bonne histoire mais qui écrit mal ne pourrait pas décider d’investir en faisant appel à un coach. Au fond, nombre d’éditeurs font appel à des nègres pour mettre en forme un texte ». Cette déclaration ne laisse-t-elle pas entendre que J.-D. Belfond et Katia Joffo travaillent main dans la main, et que les manuscrits transitent d’une main à l’autre et réciproquement ? Pour le moment toutefois, Katia Joffo mise en cause dans l'article du Monde du 26 septembre 2012 n'a pas répondu aux sollicitations de la journaliste.

 

 

 

Avec cette nouvelle enquête, espérons que les auteurs en quête d’éditeurs se méfieront davantage encore des soi-disant agences de coaching littéraire. Il faut également distinguer deux démarches : soit l’on cherche à améliorer son texte, dans ce cas, les coachs et les ateliers d’écriture peuvent être une aide précieuse ; soit l’on fait appel à un agent littéraire, dans ce cas, rappelez-vous que ce n’est qu’à la signature du contrat avec l’éditeur que l’on partage ses gains avec son agent.

 

Encore une dernière petite astuce : pour être sûr qu’un agent littéraire est fiable, consultez son site et s’il ne se vante d’avoir tel ou tel auteur dans son écurie, méfiance !

 

Des liens qui vous seront sûrement utiles :

 

L’annuaire des agences littéraires

Les péripéties de l’Agence littéraire de Versailles

La lettre type de Katia Joffo retrouvée sur Internet 

Un billet sur les méthodes d'approche de l’agence de coaching de Katia Joffo 

 

Nouvelle édition : Réponse de Katia Joffo dans Le Monde du 7 octobre 2012

 

A la suite de la publication de l’article « Coach littéraire cherche manuscrits refusés » ( Le Monde du 26 septembre), Katia Joffo nous a adressé la lettre suivante :

« Le ton de cet article laisse à penser que mon activité professionnelle serait fantaisiste et qu’elle confinerait à l’escroquerie en laissant espérer de façon trompeuse et malhonnête à des auteurs la publication d’un ouvrage qui, jusqu’alors, leur aurait été refusée. Il s’agit là d’une contrevérité manifeste. Mon activité consiste à accompagner les auteurs dont le manuscrita été refusé par certaines maisons d’édition en les aidant à retravailler leurs textes grâce à des fiches de lecture rédigées par des “lecteurs” professionnels qui sont d’ailleurs, pour la plupart, les mêmes que ceux que font travailler les maisons d’édition et qui sont rémunérés par moi pour ce faire. Les résultats que j’obtiens sont satisfaisants puisque je parviens à faire éditer et publier une vingtaine d’ouvrages par an. Le fait que des maisons d’édition m’envoient les coordonnées de certaines personnes dont les manuscrits sont refusés par elles laisse à penser que mon travail n’est en rien une escroquerie et donne entière satisfaction.

 

 

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24 août 2009 1 24 /08 /août /2009 21:54

Cela fait quelque temps déjà que j’aurais dû aborder le sujet de Best seller consulting… Aujourd’hui, un lien sur Facebook m'envoie vers leur blog. Cette entreprise de conseil vise à aider les jeunes auteurs à trouver soit un agent littéraire, un éditeur ou bien être publié dans sa propre structure… Passons pour le moment sur le concept en lui-même, il méritera un autre post et concentrons-nous sur le lien du jour. Il s’agit d’un billet posté sur le blog de BSC très récent (trois articles à ce jour), daté du  29 juin 2009 et intitulé : « Qui sont les 5 agences littéraires les plus réputées ? » Vous aimeriez le savoir ?  Eh bien, tout se monnaie chers auteurs en mal d’éditeur… Grâce à BSC, vous pouvez télécharger « les 5 agences littéraires les plus réputées », « ce listing (oui, oui, à partir de 3, on peut dire que c’est une liste. Non ?) contient le nom du responsable, le contact, le numéro de téléphone, l'email et l'adresse ! » pour la modique somme de 3 euros ! Ainsi « vous obtenez le meilleur carnet d'adresse qu'un auteur puisse se procurer ! » Si ça vous intéresse le lien est ici.


Mais je vous rappelle qu’il n’y a que 5 agences littéraires sérieuses en France et que je vous les ai déjà communiquées gratuitement (voyez ma générosité) ici. Allez, ne me remerciez pas… Et gardez vos trois euros pour acheter un Poche !



Comme je suis décidément très sympa, la voici de nouveau cette liste des agences, avec le nom de la personne à contacter, le mail, adresse et même leur numéro de téléphone !



Les deux agences les plus connues sont celles de Susanna Lea et de François Samuelson (Intertalent). Toutes deux travaillent uniquement avec des grosses pointures de l’édition comme Tahar Ben Jelloun, Fred Vargas et Emmanuel Carrère (pour les droits audiovisuels), Marc Lévy, etc.

 

 

Intertalent   - François Samuelson


48, rue Gay Lussac  75005 Paris

Téléphone : 01.47.23.40.00

Email : info@intertalent.fr

 

 

Susanna Lea Associates - Susanna Lea

28 rue Bonaparte

75006 Paris

01 53 10 28 40

 

 

Les trois autres agences sont plus accessibles :

 

 

Agence littéraire Virginia López-Ballesteros - Virginia López-Ballesteros

Avda. Menéndez y Pelayo 15, Escalera Dcha, 3º 4

28009 Madrid

agencelitteraire@vlopez-ballesteros.com

 


Pierre Astier & Associés - Pierre Astier

4, rue Frédéric-Schneider, Hall 10

75018 PARIS France

Tél: 01 53 28 14 52

E-mail: contact@pierreastier.com

 

Global Literary Management, llc - Marie-Sophie du Montant

 tél. : 01 76 00 59 75

 e-mail: marie-sophie@globallit.com


 



 

Les deux agences les plus connues sont celles de Susanna Lea et de François Samuelson (Intertalent). Toutes deux travaillent uniquement avec des grosses pointures de l’édition comme Tahar Ben Jelloun, Fred Vargas et Emmanuel Carrère (pour les droits audiovisuels), Marc Lévy, etc.

 Pour contacter François Samuelson :

Intertalent   48, rue Gay Lussac  75005 Paris

Téléphone : 01.47.23.40.00

Email : info@intertalent.fr

 

Et Susanna Lea :

Susanna Lea Associates

28 rue Bonaparte

75006 Paris

01 53 10 28 40

 
Il existe depuis quelques années des agences plus modestes qui souhaitent travailler avec de jeunes auteurs. J’en connais trois (si vous en connaissez d’autres, n’hésitez pas à m’en faire part) :

- Virginia López-Ballesteros. Elle est implantée à la fois à Madrid et à Paris. Il ne faut pas lui envoyer le manuscrit dans un premier temps, juste un synopsis de l’histoire et un bref CV par mail. Dans un second temps, elle peut demander d’envoyer les trente premières pages. Enfin, si ces pages sont satisfaisantes, il faut envoyer le manuscrit entier par la poste. Attention, Virginia López-Ballesteros n’accepte pas les recueils de poésie ni les pièces de théâtre.

Virginia López-Ballesteros a travaillé chez Gallimard et dans plusieurs maisons d’édition espagnoles avant de décider de monter son agence littéraire en janvier 2005.


Agence littéraire Virginia López-Ballesteros

Avda. Menéndez y Pelayo 15, Escalera Dcha, 3º 4

28009 Madrid

agencelitteraire@vlopez-ballesteros.com


- Pierre Astier était éditeur au Serpent à plumes avant que la maison ne soit rachetée par les éditions du Rocher. Depuis, il a décidé de devenir agent littéraire.

Pour s’adresser à lui, il faut d’abord lui envoyer par mail un CV, un résumé du livre et un ou deux chapitres. Si ça lui plaît, il demande à recevoir le manuscrit. Enfin, il corrige les textes : « tout manuscrit que je soumets à un éditeur aura d’abord été retravaillé par moi-même : je peux corriger des problèmes de structure, de rythme, de grammaire et d’orthographe. Or, c’est un travail que ne font pas les autres agents ».


Pierre Astier & Associés

Adresse:

4, rue Frédéric-Schneider, Hall 10

75018 PARIS France

Tél: 01 53 28 14 52

E-mail: contact@pierreastier.com


- Marie-Sophie Du Montant est agent littéraire depuis deux ans. Global Literary Management est dirigé par l’ancien Directeur général des éditions du Masque, Didier Imbot. Il est parti s’installer aux Etats-Unis pour créer une agence littéraire. Marie-Sophie Du Montant s’occupe de la succursale à Paris, c’est-à-dire des auteurs français à destination des éditeurs français. Elle accepte divers genres : romans, BD, cuisine, documents… Concernant le manuscrit, elle déclare : « Je ne veux pas retravailler le texte alors que la maison le retravaillera avec l’auteur. Mais les éditeurs me demandent maintenant de leur rendre un manuscrit abouti. Mais pour moi, c’est à l’éditeur de faire ce travail. Donc, je fais de mon mieux sans pour autant me substituer avec eux ». 

Global Literary Management, llc

Marie-Sophie du Montant:

tél. : 01 76 00 59 75 

e-mail: marie-sophie@globallit.com

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13 avril 2009 1 13 /04 /avril /2009 19:06

Avant de vous quitter le temps d’une semaine (eh oui, je prends quelques jours de vacances au soleil…), je voulais vous annoncer une bonne nouvelle : L’Agence littéraire ferme définitivement ses portes. Elle n’accepte plus de manuscrit et a désactivé son site.

 

Pour ceux qui ne connaissent pas encore l’Agence littéraire, il s’agit d’une entreprise en ligne qui promettait aux écrivains de les aider à trouver un éditeur, en échange de 900 € non remboursables. Il y a deux ans, j’avais enquêté sur cette fameuse agence, et dénoncé le fait que pour cette somme, l’Agence ne garantissait pas une publication mais ne remboursait pas la somme engagée non plus. Elle ne voulait citer aucun de ses auteurs déjà publiés ni des éditeurs avec qui elle est en contact, sous prétexte qu’elle ne souhaitait pas créer un climat de « concurrence »… 

 

Ce billet rendant compte de cette affaire n’a évidemment pas plu à l’Agence qui m’a menacée d’une « procédure pénale » et réussi à faire fermer mon blog…

 

Finalement, grâce à cette censure, le buzz s’est créé et j’ai pu diffuser plus largement cette information. Mieux, de nombreuses victimes de cette agence m’ont contactée pour me raconter leurs déboires. Elles ont toutes le même parcours et la même expérience. D’abord, elles ne connaissent nullement le milieu de l’édition, ne savent à qui s’adresser. Envoyer donc son manuscrit à une agence qui s’occupe de tout leur paraît plus facile. Ensuite, elles ont, pour la plupart, écrit une histoire personnelle, un récit familial. Elles ont donc un attachement tout particulier à leur texte, à la manière dont on pouvait le juger…

 

Ces auteurs ont cherché un agent littéraire, persuadés que ce serait l’unique moyen pour eux de trouver un éditeur, et payer 900 € pour voir le livre publier ne leur paraissait pas exorbitant, ignorant qu’un agent ne se paie que sur les droits d’auteur. Ils ont donc envoyé leur manuscrit à cette agence qui, bien sûr, n’avait pas intérêt à refuser… L’agence est constituée de deux hommes. C'est dans un café que l'un ou l'autre donnait rendez-vous à l’auteur et discutait du déroulement des opérations, promettant de donner des nouvelles toutes les trois semaines. Finalement, aux dires des victimes, soucieuses de voir un jour leur rêve se réaliser, elles ne reçurent jamais de coups de fil ou de courriers de la part de l’Agence., voire se voyaient rembarrer en cas d'appel... Certaines se sont rendu compte que l’agence ne possédait pas de bureau et qu'elles téléphonaient à une plateforme…

 

Très vite, les auteurs se sont organisés pour poursuivre l’Agence littéraire. Celle-ci n’étant pas solvable, les auteurs n’ont pu être remboursés. Mais bonne nouvelle, pour le moment, l’Agence littéraire n’existe plus.

 

Il faut se souvenir qu’en France, les agents littéraires ne demandent pas d’argent à leurs auteurs. Si vous tenez quand même à faire confiance à quelqu’un que vous payez, regardez son site, demandez  les noms des auteurs et des maisons d’édition avec qui elle travaille. Surtout, méfiez-vous de ces agents que vous payez et qui proposent, en dernier recours, une publication à compte d’auteur car non seulement, vous verserez une première somme à l’agent et une seconde pour votre publication !!!

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4 octobre 2008 6 04 /10 /octobre /2008 13:00

On sait que les agents littéraires sont souvent mal perçus par les éditeurs qui ne souhaitent pas avoir d’intermédiaires entre eux et leurs auteurs. Pourtant, lors de l’enquête que j’ai menée l’année dernière sur le sujet pour le Magazine des Livres, un certain nombre d’entre eux commençait à se faire à l’idée de traiter avec un agent, si l’occasion venait à se présenter, à savoir, si l’un d’entre eux leur apportait un manuscrit de qualité. Chez Belfond, par exemple, l’éditrice Geneviève Perrin estime qu’il faut savoir vivre avec son temps et ne pas perdre l’opportunité de publier de bons romans sans avoir à les solliciter. L’an dernier, elle a donc publié un premier roman, Le Sel de la guerre de Jérôme Harlay, apporté par l’agent Pierre Astier. Héloïse d’Ormesson est également très intéressée par le phénomène des agents qui sont un intermédiaire privilégié pour parler d’argent et régler tous les problèmes annexes à l’écriture. Pierre Astier s’est également distingué chez elle en lui confiant le manuscrit d’Hélèna Marienské : Le Degré suprême de la tendresse. Mais ils ne sont pas les seuls à avoir succombé aux agents. Les grands éditeurs s’y risquent aussi. C’est le cas du Seuil par exemple qui a fait une bien mauvaise affaire en rachetant Christine Angot à Flammarion, bien contente sûrement de se débarrasser d’un auteur sur qui elle avait misé et qui n’a vendu « que » 40 000 exemplaires de Rendez-vous en 2006 malgré l’énorme battage médiatique.

Pour se trouver un éditeur digne de son talent, Christine Angot a fait appel au « Chacal », l’agent américain, Andrew Wylie qui compte déjà dans son écurie des auteurs aussi prestigieux et mondialement connus que Philip Roth ou Salman Rushdie. Grâce à cet agent réputé comme étant le plus dur en affaires, l’auteur du Marché des amants obtient un à-valoir incroyable de 220 000 euros environ, selon les informations du Figaro littéraire qui ajoute qu’en plus de cette somme versée, le Seuil a été obligé d’investir entre 50 000 et 90 000 euros  pour la campagne de publicité.

L’éditeur, contacté par un journaliste du Figaro, n’a pas souhaité commenter ces chiffres. On le comprend… Parce qu’avec une telle somme versée d’avance à l’auteur, cela sous-entend que Le Marché des Amants se vendra à plus de 100 000 exemplaires, ce qui pour le moment semble mal parti…

Ce cas n’est pas unique et soulève deux problèmes : le premier c’est que certaines maisons d’édition ont bien plus d’argent qu’elles ne veulent bien le laisser croire, du moins, n’hésitent-elles pas à investir un maximum d’argent sur certains auteurs, en délaissant un paquet d’autres qui n’auront pas le dixième de l’à-valoir de Christine Angot, encore moins les moyens publicitaires qui lui sont alloués. Ensuite, avec ces transferts ratés dus à la gourmandise de certains agents, on peut penser qu’à l’avenir, la méfiance des éditeurs à leur égard sera plus importante encore…

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3 septembre 2008 3 03 /09 /septembre /2008 11:31

Si certains éditeurs émettent des réserves sur l’intérêt des agents en France, ils n’hésitent pas en revanche à faire appel à un sous-agent (sub-agent). Les agences très connues comme Michelle Lapautre, La Nouvelle agence, l’Agence Hoffmann, etc. s’occupent de la vente des droits annexes (étrangers voire audiovisuels). Leur objectif n’est pas de négocier un contrat d’auteur, mais de placer les livres chez des éditeurs à l’étranger.

 

Un pied en France, un autre à l’étranger

Contrairement aux agents français, les sub-agents doivent en permanence faire des allers-retours entre la France et les pays qu’ils démarchent. Ils connaissent bien les goûts et les attentes des éditeurs étrangers. Ils repèrent donc les publications des livres à l’étranger et proposent à leur tour des livres qui font grand bruit en France et qui sont susceptibles de leur plaire. Contrairement aux agents, ils ne défendront pas l’auteur mais le livre.

 

Une relation sub-agent / éditeur

Un agent littéraire travaille pour un auteur, qui devient son client, et avec qui il se partage les droits d’auteur et les droits annexes. Un sub-agent, au contraire, travaille en étroite collaboration avec les maisons d’édition. A la limite, il ne connaît pas personnellement l’auteur dont il a la charge de vendre son livre à l’étranger. C’est la maison d’édition qui fait appel à un sub-agent, qu’elle rémunère elle-même.

 

Le rôle du sub-agent

Le sub-agent doit non seulement vendre les livres à l’étranger mais surtout faire un véritable suivi des ventes… On reproche souvent aux éditeurs de ne pas être transparents en ce qui concerne le suivi des droits annexes. En faisant appel à un sub-agent, les auteurs peuvent espérer avoir un véritable suivi des ventes de leurs livres à l’étranger.

D’autre part, le sub-agent doit également faire émerger la littérature française à l’étranger. Il organise par exemple des rencontres d’auteurs à l’étranger, est présent dans les Salons en tant que représentant de livres français.

 

Service de droits annexes vs sub-agent

De grosses maisons d’édition comme Gallimard ou Robert Laffont ont bien évidemment un service de droits étrangers qui s’occupe à plein temps de la vente de leurs livres à l’étranger. Il leur arrive pourtant de faire appel à un sub-agent, extérieur, qu’ils doivent en plus payer parce qu’ils estiment que ces best-sellers méritent de s’ouvrir à des marchés nouveaux. En effet, le service de droits étrangers connaît un certain nombre de pays avec qui il collabore mais il n’a pas les moyens de consacrer tout son temps à un livre. Il s’occupe de plusieurs livres en même temps sur plusieurs territoires. Les éditeurs demandent donc à ces sub-agents de développer le marché.

Enfin, certaines maisons d’édition comme Le Dilettante ou Joëlle Losfeld n’ont pas de service de droits annexes : ces sub-agents sont essentiels pour faire découvrir leurs livres à l’étranger.

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29 août 2008 5 29 /08 /août /2008 10:46

Quoique certains éditeurs puissent penser, les agents littéraires commencent à faire leur place, encore modeste c’est vrai, dans le monde de l’édition. Le métier d’agent semble attirer de plus en plus d’émules… Récemment, j’ai reçu plusieurs mails me demandant comment embrasser cette profession car, pour le moment, il n’existe guère de diplômes ni de filières spécifiques.

 

Connaître le système juridique lié à l’édition

Contrairement à ce que l’on pourrait s’imaginer, un agent littéraire ne se contente pas d’accompagner un auteur dans ses déplacements ou de le représenter… Il est un véritable intermédiaire entre l’auteur et son éditeur. Il se donne non seulement pour mission de trouver un éditeur à son client mais surtout de défendre ses droits. Or, pour négocier des droits (d’auteur et annexes), il faut avoir une bonne connaissance du système juridique. On n’est évidemment pas obligé de faire des études de droit pour devenir agent littéraire mais il faut prendre le temps de s’intéresser au sujet. Les agents sont souvent secondés, néanmoins, par des avocats spécialistes en la matière.

 

Connaître le monde de l’édition

Un agent littéraire est censé trouver l’éditeur qui correspondrait le mieux au manuscrit qu’un auteur lui confie. Pour y parvenir, il doit donc connaître parfaitement le monde de l’édition et ses différents acteurs. Un mauvais agent n’est pas introduit dans le milieu, il n’a pas de carnet d’adresses… Au contraire, un agent sérieux sélectionne quelques éditeurs susceptibles d’accepter le manuscrit dont il a la charge et ne s’éparpille pas en envois de textes… Aussi, qui de mieux qu’un ancien éditeur ou une ancienne attachée de presse par exemple pour devenir agent ? Susanna Lea, l’agent entre autres de Marc Levy, s’occupait des droits étrangers chez Robert Laffont avant de devenir agent ; Pierre Astier, l’agent de Yasmina Khadra, a créé et dirigé Le Serpent à plumes avant d’être remercié ; Didier Imbot était directeur général du Masque et son associée en France, Marie-Sophie Du Montant, était attachée de presse chez différents éditeurs comme Belfond ou Plon… Tous ces agents ont donc une parfaite connaissance du milieu et des attentes des éditeurs.

 

Connaître les marchés étrangers

Les auteurs, en faisant appel à un agent, souhaitent non seulement pouvoir être publiés en France mais également à l’étranger. Or, un agent sérieux connaît les systèmes d’édition à l’étranger et surtout le marché : il sait ce qui serait susceptible de plaire dans tel ou tel pays… Pour cela, il doit avoir voyagé et rencontré des éditeurs à l’étranger … Ainsi, Susanna Lea a exercé sa profession pendant quelque temps entre la France et les Etats-Unis, Didier Imbot s’est installé à New York et Virginia Lopez-Ballesteros est en Espagne et fait de fréquents séjours en France.

 

Toutefois, si un agent littéraire doit connaître les marchés étrangers, il n’est guère un sub-agent. La prochaine fois, je vous expliquerai la différence entre les deux professions…

 

 

 

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9 août 2008 6 09 /08 /août /2008 15:01

Dans les diverses émissions et articles rendant hommage à Alexandre Soljenitsyne, on a pu voir Claude Durand témoigner sur la vie et l’œuvre de l’auteur. Logique : le PDG de Fayard est son agent littéraire mondial, c’est-à-dire qu’il a mainmise sur l’intégralité des œuvres du Nobel !

 

Les déboires éditoriaux d’Alexandre Soljenitsyne

Ce n’est qu’en 1962 que Soljenitsyne s’est fait connaître en publiant Une journée d'Ivan Denisovitch, dans la revue Novy Mir qui évoquait la vie quotidienne dans un camp de concentration communiste. Dès lors, le monde tourne les yeux vers cet auteur et c’est Christian Bourgois, directeur littéraire chez Julliard, qui achète le texte auprès de l'Agence littéraire et artistique parisienne, représentant les droits exclusifs des écrivains soviétiques. En 1968, Julliard publie également Le Pavillon des cancéreux.


A cause des relations tumultueuses de Soljenitsyne avec le gouvernement soviétique, de nombreuses copies circulent clandestinement et sans son accord. En Angleterre comme en Italie, deux éditeurs se disputent le copyright du Pavillon des cancéreux ce qui provoque évidemment la colère de l’auteur qui ne veut céder les droits à personne… Le problème est différent aux Etats-Unis où il a une agent littéraire : Olga Carlisle. Alors qu’elle pense avoir fait son travail en trouvant un éditeur pour Le Premier cercle et L'Archipel du goulag, Soljenitsyne pense qu’elle a été néfaste à la publication de ces œuvres !


Parce qu’il n’a plus confiance en personne, Soljenitsyne décide de se prendre un avocat suisse, Maître Fritz Heeb qui devient par-là même son agent littéraire pour défendre ses droits à l'étranger. L’objectif de l’agent est triple : il doit veiller à ce qu’il n’y ait plus de publications pirates, vérifier les traductions et surtout interdire les adaptations cinématographiques. Pour mener à bien son travail, il est aidé par une maison d’édition russe YMCA Press, installée à Paris qui publie en 1973, le premier tome de L'Archipel du goulag, en exclusivité mondiale ! Dès 1974, les éditions du Seuil, sous la direction éditoriale de Claude Durand, traduisent le texte en français.

 

Claude Durand devient l’agent exclusif de Soljenitsyne

En décembre 1974, le PDG des éditions du Seuil, Paul Flamand ainsi que Claude Durand rendent visite à Soljenitsyne, en exil à Zurich. Ils parviennent à le convaincre de gérer ses droits mondiaux ! Dans une interview accordée au Magazine des Livres (mars-avril 2008), Claude Durand affirme qu’à cette époque Soljenitsyne a besoin d’un véritable professionnel pour s’occuper de ses droits mondiaux et non d’un avocat. L’accord est passé.


Mais en juin 1978, quand Claude Durand quitte le Seuil pour Grasset, Soljenitsyne, selon l’éditeur, a voulu poursuivre la collaboration avec lui.


Enfin, en 1980, Claude Durand est nommé PDG de Fayard : « J’ai deux ambitions : publier l’œuvre complète du prix Nobel russe et installer la gestion de ses droits chez Fayard où elle pourra bénéficier d’une logistique que ne possède pas un particulier ».


Selon le PDG, il est mieux placé que quiconque pour s’occuper de l’œuvre de Soljenitsyne. D’abord parce qu’il est parvenu à regrouper chez Fayard l’ensemble de ses titres (ou presque), ensuite, il connaît parfaitement son œuvre : il peut donc veiller à « restaurer » des textes qui ont souvent été piratés, copiés, censurés…

 

Fayard possède 99% de l’œuvre de Soljenitsyne en français

En mars 2007, Claude Durant a pu annoncer que Fayard détenait « 99 % de l'oeuvre de Soljenitsyne traduite en langue française ». Il est dès lors l’agent littéraire de l’auteur de L’Archipel du Goulag. Toutefois, le travail de Claude Durand commence dès 1974 quand il devient gestionnaire des droits mondiaux de Soljenitsyne.


Depuis son arrivée chez Fayard en 1980, l’œuvre intégrale est réunie hormis L’Erreur de l’Occident (chez Grasset dans la collection « Les Cahiers rouges »). Autrefois, ses textes étaient répartis chez quatre éditeurs : Julliard, Laffont, Le Seuil et Fayard.


Claude Durand est parvenu à récupérer l’intégralité de l’œuvre de Soljenitsyne. Tout d’abord, il a profité d’une clause dans les contrats de chez Julliard et Laffont qui prévoyait que l’auteur pouvait reprendre ses droits en cas de changement d'actionnaire de la maison d’édition. Or, en 1997, Havas (qui possède de nombreuses maisons et parmi elles Julliard et Laffont) devient à 100 % une filiale de Vivendi (puis Vivendi Universal Publishing en 2000), rachetée en 2004 par le groupe Editis. Puisque Julliard et Laffont ont changé d’actionnaires, Soljenitsyne peut reprendre ses droits. C’est vers Fayard qu’il se tourne et en mars 2007 paraît les trois livres publiés autrefois chez Julliard et Robert Laffont : Le Pavillon des Cancéreux, Une journée d'Ivan Denissovitch et Le Premier cercle. En échange, Claude Durant a autorisé Robert Laffont à exploiter ces titres dans sa collection « Pavillons poche » jusqu'en 2018.


L’archipel du Goulag est publiée en France en 1974, à l’époque où Claude Durand est directeur littéraire au Seuil. Depuis, Fayard a repris les droits, le texte n’étant plus exploité au Seuil. En échange et comme cela se fait souvent dans le milieu, Claude Durand a proposé une compensation en autorisant une version abrégée du livre dans la collection « Points ».

 

Dans un communiqué du 4 août, Claude Durand a annoncé le programme mettant à l’honneur Alexandre Soljenitsyne. Fayard avancera la date de parution d’un essai sur l’auteur : Alexandre Soljenitisyne, en finir avec l'idéologie de Daniel J. Mahoney d’ici la fin août. Le 25 août, sera disponible en librairie les textes les plus représentatifs : Le premier cercle, La maison de Matrona, Le pavillon des cancéreux et Une journée d'Ivan Denissovitch. Enfin, le Quatrième nœud, avril 1917, tome 1, dernier nœud de sa fresque autour de la révolution russe, paraîtra en novembre. Deux biographies sont également à prévoir dans ces procgains mois : l’une de Georges Nivat (l’un de ses traducteurs) et ‘autre de Lioudmila Saraskina, une historienne de la littérature russe.


 

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23 avril 2008 3 23 /04 /avril /2008 16:01
Suite à l’enquête sur les agents littéraires que j’ai faite pour Le Magazine des livres (publiée dans le numéro en kiosque actuellement), j’ai reçu des mails me demandant les coordonnées de ces fameux agents. Il est vrai qu’il n’existe pas d’annuaire, et le guide « Comment se faire éditer » donne, sans les distinguer, les adresses des agents littéraires et celles des agents (« subagents » plus exactement) qui s’occupent de vendre les droits des auteurs français à l’étranger. On peut citer Michelle Lapautre, La Nouvelle Agence, l’Agence Hoffman, Arabela Cruze… Inutile de s’adresser à ces agences car elles ne travaillent qu’en collaboration avec les éditeurs, une fois que le livre est publié.

 

Si vous voulez passer par un agent afin qu’il s’occupe de placer votre manuscrit chez un éditeur, je vous propose quelques agences sérieuses. « Sérieuses » signifie que celles-ci vont lire votre texte, l’accepter si elles pensent pouvoir le proposer à des éditeurs, et ne vous faire payer aucun frais avant que le livre ne soit accepté chez un éditeur. A partir du moment où vous signez un contrat, vous partagez vos droits d’auteur avec votre agent.

 

Les deux agences les plus connues sont celles de Susanna Lea et de François Samuelson (Intertalent). Toutes deux travaillent uniquement avec des grosses pointures de l’édition comme Tahar Ben Jelloun, Fred Vargas et Emmanuel Carrère (pour les droits audiovisuels), Marc Lévy, etc.

 Pour contacter François Samuelson :

Intertalent   48, rue Gay Lussac  75005 Paris

Téléphone : 01.47.23.40.00

Email : info@intertalent.fr

 

Et Susanna Lea :

Susanna Lea Associates

28 rue Bonaparte

75006 Paris

01 53 10 28 40

 
Il existe depuis quelques années des agences plus modestes qui souhaitent travailler avec de jeunes auteurs. J’en connais trois (si vous en connaissez d’autres, n’hésitez pas à m’en faire part) :

- Virginia López-Ballesteros. Elle est implantée à la fois à Madrid et à Paris. Il ne faut pas lui envoyer le manuscrit dans un premier temps, juste un synopsis de l’histoire et un bref CV par mail. Dans un second temps, elle peut demander d’envoyer les trente premières pages. Enfin, si ces pages sont satisfaisantes, il faut envoyer le manuscrit entier par la poste. Attention, Virginia López-Ballesteros n’accepte pas les recueils de poésie ni les pièces de théâtre.

Virginia López-Ballesteros a travaillé chez Gallimard et dans plusieurs maisons d’édition espagnoles avant de décider de monter son agence littéraire en janvier 2005.


Agence littéraire Virginia López-Ballesteros

Avda. Menéndez y Pelayo 15, Escalera Dcha, 3º 4

28009 Madrid

agencelitteraire@vlopez-ballesteros.com


- Pierre Astier était éditeur au Serpent à plumes avant que la maison ne soit rachetée par les éditions du Rocher. Depuis, il a décidé de devenir agent littéraire.

Pour s’adresser à lui, il faut d’abord lui envoyer par mail un CV, un résumé du livre et un ou deux chapitres. Si ça lui plaît, il demande à recevoir le manuscrit. Enfin, il corrige les textes : « tout manuscrit que je soumets à un éditeur aura d’abord été retravaillé par moi-même : je peux corriger des problèmes de structure, de rythme, de grammaire et d’orthographe. Or, c’est un travail que ne font pas les autres agents ».


Pierre Astier & Associés

Adresse:

4, rue Frédéric-Schneider, Hall 10

75018 PARIS France

Tél: 01 53 28 14 52

E-mail: contact@pierreastier.com


- Marie-Sophie Du Montant est agent littéraire depuis deux ans. Global Literary Management est dirigé par l’ancien Directeur général des éditions du Masque, Didier Imbot. Il est parti s’installer aux Etats-Unis pour créer une agence littéraire. Marie-Sophie Du Montant s’occupe de la succursale à Paris, c’est-à-dire des auteurs français à destination des éditeurs français. Elle accepte divers genres : romans, BD, cuisine, documents… Concernant le manuscrit, elle déclare : « Je ne veux pas retravailler le texte alors que la maison le retravaillera avec l’auteur. Mais les éditeurs me demandent maintenant de leur rendre un manuscrit abouti. Mais pour moi, c’est à l’éditeur de faire ce travail. Donc, je fais de mon mieux sans pour autant me substituer avec eux ». 

Global Literary Management, llc

Marie-Sophie du Montant:

tél. : 01 76 00 59 75 

e-mail: marie-sophie@globallit.com

 

 

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4 octobre 2007 4 04 /10 /octobre /2007 18:34

Chers amis, ayant été menacée de « procédure pénale » à propos de ce billet qui mettait en cause une agence, je suis dans l’obligation d’apporter quelques modifications. Je le fais à contre-cœur mais ces personnes ont réussi à bloquer tout accès à mon blog et je ne veux être censurée plus longtemps.

Je vais vous révéler comment trouver un éditeur de façon onéreuse : en payant un agent dont on m’interdit de révéler le nom pour faire le travail à votre place. Cela  vous coûtera la coquette somme de 900 euros.

Comme je suis curieuse (mais oui), j’ai téléphoné à cette agence pour demander des explications. L’agent m’a fait un véritable cours sur l’édition. Ayant pris des notes, je vous transcris son argument. Selon lui, « dans 98% des cas, les auteurs n’envoient pas leur livre à la maison d’édition qui leur correspond ». Lui, agent, reçoit le manuscrit et décide s’il veut ou non le défendre (quand vous verrez sa stratégie, vous comprendrez qu’il aurait tort de se priver de votre texte). Il donne un délai de trois à quatre semaines. S’il accepte, il se donne deux missions : vous aider à corriger votre manuscrit si nécessaire et chercher un éditeur. S’il a le bonheur de vous en trouver un, son rôle est de défendre vos intérêts. Il touchera alors 10% de vos droits d’auteur. Selon lui, tout le monde est gagnant : vous n’avez pas perdu de temps à chercher un éditeur et lui touche une part de votre rémunération.

 

Mais, parce qu’il y a un « mais », évidemment, si l’agent ne trouve pas d’éditeur pour votre manuscrit, pas question de vous rendre vos 900 euros. L’agent compare cet acompte aux honoraires versés à un avocat ! Donc, si personne ne veut de vous, l’agent vous proposera d’écrire un nouveau texte et se chargera de prospecter encore.

 

Quand je me montre surprise de devoir payer cette somme forfaitaire, il répond que c’est lui qui fait tout votre travail de démarchage ensuite il défend vos intérêts. Il ne va pas travailler gratuitement !

 

Je veux savoir alors quels auteurs il a déjà publiés et surtout chez quels éditeurs : « le succès des uns, me répond-il, ne fait pas forcément le succès des autres. Le rôle de l’agent n’est pas de se promouvoir à l’aide d’auteurs ». Il me semble que si au contraire. La réputation d’un agent, comme celle d’un éditeur, se fait grâce à son catalogue. Il est donc suspicieux qu’une agence ne veuille révéler de noms. De plus, il est scandaleux de demander à un auteur de l’argent sans pouvoir garantir la publication de son livre.

 

En espérant que ce billet conviendra aux avocats et aux agents agissant de cette manière, et que vous, amis lecteurs, comprendrez mon attitude.

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29 septembre 2007 6 29 /09 /septembre /2007 11:46

publibook.jpgVous allez dire que je suis naïve… Dans ce monde merveilleux de l’édition, on en apprend tous les jours. Certains, avides d’argent, profitent du désir irrépressible d’auteurs en quête d’éditeurs pour s'enrichir. Ainsi, un collègue hier, apprenant que je consacrais mes après-midi à différents travaux d’écriture, me confia qu’il avait publié un recueil de poésie l’année dernière. Il n’avait pas été entièrement satisfait de la façon dont sa publication s’était passée. Il avait accepté la première offre sans attendre la réponse d’autres éditeurs. Souvent, les auteurs ne sont pas complètement satisfaits de leur contrat mais n’y connaissant rien, acceptent de signer, heureux d’avoir trouvé un acquéreur. Je lui demandais quel était son éditeur. Publibook, tu connais ? En effet, ce nom me disait vaguement quelque chose. Il ne m’en dit guère plus à ce sujet mais ajouta que pour le roman qu’il est en train d’écrire, il chercherait mieux.

Curieuse, j’ai fait quelques recherches sur Internet. Je comprends que mon collègue ne soit pas satisfait de son « éditeur », parce que ce n’en est pas un.

Le principe est simple. Vous, jeunes auteurs inexpérimentés, envoyez votre manuscrit par mail à Publibook qui s’engage à vous répondre dans un délai d’un mois. Si vous êtes accepté (à mon avis, on a tout intérêt à le faire), vous devez « participer aux frais d’éditions pour un premier ouvrage », en clair, vous devez verser 399 euros. Mais ce n’est pas tout, si vous souhaitez une couverture blanche, cela ne vous coûtera rien, en revanche, si vous désirez y ajouter une image, il faudra encore débourser 80 euros (et une illustration élaborée par un professionnel, ce sera 240 euros !). Bien sûr, si vous ne souhaitez pas de mise en page particulière, cela ne vous coûtera rien, si en revanche, vous en souhaitez une, il faut payer la modique somme de 77 euros. On continue… Pour la préparation de vos épreuves (travail de correction, etc), si vous voulez qu’on vous l’envoie par la poste il faut encore mettre la main au porte-monnaie et dégoter 40 euros (16 euros si c’est sur une disquette !). Enfin, si vous voulez être distribué à la fnac (sinon vous ne serez référencé que sur Amazon et dans la base de données des librairies Dilicom), cela vous coûtera 50 euros. Au total, vous allez payer 646 euros pour voir votre ouvrage relié, avec une image, corrigé par vos soins. J’ai oublié de vous préciser que c’est vous-même qui écrirez votre quatrième de couverture. Vous n’êtes plus à ça près !

L’éditeur se justifie ainsi : « Les éditions Publibook se caractérisent par une importante souplesse éditoriale, et laissent à leurs auteurs une grande liberté dans la conception de leur ouvrage. L'auteur perçoit des royalties sur les ventes de son livre. Les éditions Publibook assurent ainsi pour l'auteur, et sur ses instructions, la réalisation technique et artistique de l'ouvrage, et lui fournissent un support logistique et commercial pour la diffusion de celui-ci ».

Dans ces conditions, vous êtes à la fois auteur et éditeur. Publibok se contente uniquement d’imprimer un ouvrage. Cela vous coûte une fortune, vous n’avez aucune chance en plus de vous faire connaître, d’éveiller l’intérêt des libraires et des journalistes, et Publibook ne prend aucun risque financier : « Les éditions Publibook n'assurent pas de tirage minimum sur les ouvrages. Maîtrisant parfaitement les dernières technologies d'impression numérique, les éditions Publibook impriment les ouvrages au fur et à mesure des commandes VPC et des mises en place librairie. Cette technologie permet des réassorts rapides et évite le pilonnage massif ».

Je ne remets pas en cause les auteurs qui ont fait confiance à Publibook mais payer pour se faire publier est une belle arnaque. S’ils n’ont guère osé, pour un premier livre, s’adresser à de véritables éditeurs, ils risquent d’être victimes de préjugés par la suite, s’ils veulent être publiés de façon plus traditionnelle. Ce n’est donc pas une bonne stratégie.

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