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Lalettrine.com

Anne-Sophie Demonchy
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6 septembre 2008 6 06 /09 /septembre /2008 12:04

Cette semaine, j’ai lu de très beaux textes sur la toile à propos de la lecture lente et de la lecture rapide. C’est en lisant Lignes de fuite que j’ai découvert des sites approfondissant le sujet.

Il y a ceux qui aiment lire vite, comme Didier Da Silva : « je lis vite depuis l’enfance, n’aimant rien tant qu’avaler les pages par centaines, dans une sorte de fièvre ou d’hallucination ― si le livre est bon ma lecture est rarement mesurée ou distante, je fais corps avec le texte et je veux l’aspirer tout entier, ― je ne suis qu’un enthousiaste, voilà tout ». D’autres au contraire, aiment prendre le temps de réfléchir, de déguster chaque mot, chaque idée développée par l’auteur. Au sujet de Biographie comparée de Jorian Murgrave d’Antoine Volodine, Berlol explique : « J’aimerais pouvoir dire, sans être lourd, long ou pédant, combien et comment un passage comme celui-ci m’émeut et m’enthousiasme. Cela explique d’abord pourquoi je lis si lentement. Déjà  un mois que j’ai commencé, par bribes de quelques pages ou lignes, ce premier livre de Volodine. Tous les jours, j’y pense, je baigne dedans en même temps que dans mes activités quotidiennes ».

Me concernant, je ne lis pas très vite, mais je lis longtemps, si bien qu’à la fin de la journée, j’ai pu lire l’intégralité d’un livre, s’il n’est pas trop long, du moins une grande partie. Cepenfant, comme le fait remarquer Didier Da Silva, il est des lectures qu’on a plaisir à lire lentement, parce qu’elles proposent une réflexion que l’on doit accepter de laisser mûrir.

Les essais politiques, par exemple, me demandent un long temps de lecture car il faut pouvoir assimiler les idées afin de pouvoir faire à mon tour un compte rendu sur Politique.net.

Les romans ne demandent pas le même temps de réflexion. En général, si je passe plus de trois jours sur un même roman, c’est mauvais signe, signe que je m’ennuie et que je ne parviens pas à entrer dans l’univers de l’auteur.

Didier Da Silva a une autre explication. Rendant compte de sa lecture des Mains gamines d’Emmanuelle Pagano, il avoue avoir été déçu par le roman qu’il ne trouve pas aussi fort que Les Adolescents troglodytes. Selon lui, cette déception serait due en partie à l’enchaînement trop rapide de ses lectures. Il est ainsi passé de Lacrimosa de Régis Jauffret aux Mains Gamines, sans transition, alors que les deux livres proposent des univers très différents : « passer de Jauffret à Pagano, c’est un sacré salto mental. J’avais vécu deux jours dans la peau d’un ironiste urbain dont le tout-puissant  je s’incarnait dans des phrases en fer forgé, et je me retrouvais soudain plongé dans un brouillard peuplé de licornes et de fils de la vierge, perdu dans un labyrinthe de voix croisées, comme des voix de sirènes au fond d’un étang — non, l’image n’est pas bonne, les voix de ce roman ne se noient pas, ou alors dans l’air ; et elles ne se croisent pas non plus — ce serait plutôt, pour parodier Trakl (l’ai feuilleté récemment), le chant des séparées ».

Enfin, il y a les livres que l’on n’a pas envie de lâcher, qui nous ont tellement touché que l’on voudrait qu’ils continuent encore et encore. Ce fut le cas cet été avec C’était notre terre de Mathieu Belezi, mon véritable coup de cœur de la rentrée pour le moment.


Les sites à visiter :

Lignes de fuite

Les idées heureuses

Journal LittéRéticulaire 

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31 août 2008 7 31 /08 /août /2008 10:53
Dans un billet intitulé : « car le temps des mauvaises écritures est passé », paru le 29 août 2008, sur son blog, François Bon donne quelques « conseils aux jeunes littérateurs » et surtout aux blogueurs que nous sommes. Nous connaissons le travail de fond phénoménal que l’auteur mène sur Internet, et son ambitieuse entreprise de publie.net. Aujourd’hui, il s’insurge contre le traitement des romans qui font la rentrée littéraire. En effet, la presse s’occupera d’une petite centaine de romans qui feront l’actualité et les 500 autres passeront à la trappe. Aussi, François Bon nous interroge-t-il sur le rôle que nous avons à jouer, nous blogueurs, dans tout ce fatras…

 

La question est bien plus complexe qu’elle n’y paraît en réalité et recoupe d’une certaine manière celle que se posent les journalistes dans la presse ou la télévision… Les médias sont contraints, pour survivre (François Bon montre bien que les pages consacrées à la littérature dans Le Monde des Livres s’étiolent…), de traiter des livres qui deviendront des best-sellers, publiés chez de grands éditeurs qui payent des pages de pub dans ces mêmes journaux. Parfois, les journalistes se risquent à évoquer des auteurs tout à fait inconnus du grand public mais ceux-ci sont fondus dans la masse d’articles… Martine Laval, dans Télérama, s’est spécialisée également dans la critique de livres issus des maisons indépendantes et parce qu’elle est reconnue, et que son jugement est souvent juste, les lecteurs la suivent. Même phénomène avec Le Matricule des anges qui consacre la majeure partie de ses pages à des auteurs de qualité mais dont on fait peu écho ailleurs. Mais, cela a un prix…

 

En ce qui nous concerne, nous ne sommes pas contraints de traiter des livres dont tout le monde parle puisque nous ne sommes pas rémunérés… Pourtant, notre objectif est de survivre sur la toile et par conséquent, d’être lus.

 

J’ai ouvert mon blog il y a deux ans seulement et avant cela, je ne connaissais rien de cet univers, ni les sites littéraires, ni les forums… Rien. Je suis entrée en terre inconnue. Très vite, je me suis rendu compte que nous avions une très grande liberté d’expression, nous pouvions défendre des textes sans avoir la pression des grands médias. Et pourrant… Force est de constater que les lecteurs ont envie de connaître notre avis sur les livres qui font l’actualité. Je prends un exemple flagrant : Les Bienveillantes fut le grand roman de la rentrée 2006, le roman dont tous les médias ont parlé, qui a suscité moult débats et polémiques. Difficile de passer à côté. Dès mon premier billet sur le sujet, j’ai reçu des messages d’encouragements de la part d’éditeurs, de lecteurs. J’ai été reprise dans un magazine aux Etats-Unis (qui s’intéressait de près à Littell) et dans Le Nouvel Obs… Ces billets, et en particulier le premier, font encore aujourd’hui partie des cinq premiers billets lus sur mon blog depuis sa création !

 

Un autre exemple plus criant encore : chaque jour, je consulte les mots clés qui ont permis d’arriver sur mon blog. Les internautes, contrairement à ce que l’ont voudrait croire, sont très friands de Christine Angot et de son aventure avec Doc Gynéco… Nombre d’entre eux ont ainsi tapé des mots comme « Angot et son amant », « qui est l’amant d’Angot », « Angot et Pierre Jourde », « Angot / Naulleau »…

 

Je suis complètement François Bon quand il estime que les blogs doivent être un contre-pouvoir aux médias, mais j’ai une autre vision de la façon d’y accéder. Non seulement, c’est une évidence, nous devons défendre des auteurs trop peu connus et qui méritent de l’être, mais aussi traiter de l’actualité littéraire, d’une autre manière, moins conventionnelle, plus libre. Il serait enfin complètement stupide de suivre les tendances des médias, d’être de simples moutons sans nous faire notre propre avis sur les romans qui se déversent dans les librairies… Me concernant, je remercie quelques éditeurs qui me font confiance comme Quidam ou justement la collection que dirige François Bon au Seuil, « Déplacements », éditeurs qui proposent des livres très éloignés de ce qui s’écrit et surtout se publie aujourd’hui. Je sens certaines personnes sceptiques concernant le Seuil. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, certaines collections voire livres issus de maisons prestigieuses n’ont pas facilement accès aux médias réticents à des genres « moins accessibles » au grand public. Quant à Quidam… C’est une maison à suivre avec intérêt car elle prend de véritables risques en publiant des auteurs complètement inconnus et qui ont envie d’explorer le genre romanesque… La presse la suit. Un peu. Trop peu. Je pense à d’autres éditeurs que je suis (pour l’instant pour Le Magazine des Livres) comme L’Arbre vengeur, Anacharsis ou Tristram. J’écris des articles les concernant non pas sur mon blog mais pour le Magazine pour une raison simple : ces éditeurs préfèrent un article dans un canard plutôt que sur un blog même si je ne suis pas certaine qu’en terme de visibilité ils y gagnent toujours. Parce que j’aime leur travail, je respecte leur choix… mais cette position montre combien les éditeurs sont encore frileux à l’égard d’Internet et de son pouvoir prescripteur. Cela ne m’empêche pas de mettre en ligne, une fois le numéro indisponible en kiosque, ces fameux articles. N’oublions pas, enfin, que contrairement aux autres médias, nos blogs archivent instantanément tous nos billets qui restent consultables librement.

 

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7 mars 2008 5 07 /03 /mars /2008 15:48
poezibao.jpg
U
ne amie que j’ai rencontrée via ce blog m’a demandée un jour pourquoi je ne parle pas de poésie. La réponse est simple : je la connais très mal. J’aime en lire, par bribes, mais je suis incapable de lire un recueil de poèmes d’un bout à l’autre. Je considère la poésie comme une sorte de bouffée d’air frais…

Il y a un an environ, en faisant des recherches sur la revue poétique Diérèse que le fondateur, Daniel Martinez, m’a envoyée gracieusement, j’ai découvert un blog entièrement consacré à la poésie : Poezibao. Il s’agit d’un « journal permanent de la poésie » dans lequel Florence Trocmé propose de nous présenter des poètes, modernes et contemporains, comme Garcia Lorca, Octavio Paz, Sylvia Plath ou Jacques Roubaud, des notes de lecture, des poèmes, des entretiens (avec Pierre Bergougnioux, Jean-Pascal Dubost, Antoine Emaz, James Sacré et Patrick Beurard-Valdoye). Ce blog est une véritable mine d’or, une source intarissable sur la poésie grâce à ses index, bibliographies et lexiques.   

 

Depuis la fin de l’année 2004, Florence Trocmé tient ce blog consacré non seulement à la poésie mais surtout à son actualité. Aujourd'hui par exemple, elle nous apprend la disparition des poèmes dans le métro. Les rencontres ne se cantonnent pas à Paris. La semaine dernière, j’ai eu la bonne surprise d’apprendre qu’une rencontre était prévue à Patrimonio (en Corse), dans le cadre du Printemps des poètes, avec la poétesse Hélène Sanguinetti, surprise parce que les festivals et rencontres littéraires y sont encore trop rares. Mais  ça c’est un autre problème…

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27 décembre 2007 4 27 /12 /décembre /2007 11:15

logo.pngNombreux sont ceux qui désirent voir leur œuvre publiée. Certains passent directement par la voie de l’édition classique, d’autres ont recours à l’auto-publication voire à l’édition à compte d’auteur. Grâce à Internet, nous pouvons désormais publier nos textes et photos sur des blogs que nous alimentons comme nous le souhaitons. Les avantages sont divers : d’abord, les internautes peuvent inter-réagir, ensuite, nous sommes responsables de ce que nous écrivons, personne n’intervient pour caviarder nos textes (sauf s’ils sont injurieux ou jugés diffamatoires).

 

Désormais, un nouveau concept existe, permettant à la fois d’avoir son blog puis de le publier, il est baptisé : ImprimeBlog. Il s’agit d’un service sur Internet, qui propose aux blogueurs d’imprimer leurs blogs pour une somme modique (à partir de 35 euros).

 

J’ai jeté un coup d’œil au site. Le principe est simplissime : il suffit de donner l’adresse du blog, de choisir le contenu à imprimer et la couverture (unicolore uniquement). On reçoit alors un devis immédiatement. Une fois le livre commandé, on reçoit le produit fini sous 15 jours.

 

Quel est l’intérêt ? Aucun puisque votre livre ne sera évidemment pas diffusé. Pour chaque reproduction, vous devrez repayer à chaque fois la somme forfaitaire. Un petit avantage cependant : si votre grand-mère, comme la mienne d’ailleurs, entend parler de votre blog mais n’a pas d’ordinateur et ne compte pas faire une formation dans les prochains mois pour surfer sur Internet, lui offrir ce livre peut être une idée cadeau qui satisfera votre ego et votre grand-maman. 

 

 

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17 juin 2007 7 17 /06 /juin /2007 21:54

Connaissez-vous les chroniques de Mandor ? Non ? Ce n’est pas possible… Mandor est un journaliste qui aime les people, il les aime vraiment : avec chaleur et affabilité, il les reçoit sur son blog. Jamais un grincement de dent, une pointe de cynisme. Non. La bonne humeur est garantie à 100%.

Et voilà que Mandor, avec son acolyte Fishturn, ont eu l’idée de lancer une émission en ligne : Exit (par ici les sorties). Le principe est clair, classique mais efficace : des artistes (chanteurs, comédiens, auteurs…) répondent aux questions avenantes des deux animateurs et évoquent leur travail.

Pour son deuxième opus, Exit accueille le malicieux Jean d’Ormesson qui évoque très rapidement sa carrière de journaliste (au Figaro littéraire) et avoue être assez pessimiste quant à l’avènement du grand écrivain, en France. Autrefois, Gide, Proust étaient de grands écrivains… Mais aujourd’hui, les grands écrivains auraient migré en Argentine (Borges), au Japon (Mishima), en Turquie (Yashar Kemal), aux Etats-Unis (Styron).

J’aimerais tant rétorquer à Jean d’Ormesson qu’il a tort, qu’en France aussi (hormis Gracq), on a de grands écrivains emblématiques. Mais pourquoi d’ailleurs ne le ferais-je pas après tout ? Mishima est mort en 1970, Borges en 1986, Styron l’an dernier… Donc, Sartre pourrait être cité comme un grand écrivain, Genet, Duras, Malraux…

 

Le débat reste ouvert. En tout cas, je regarderai avec intérêt le prochain Exit.




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