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Lalettrine.com

Anne-Sophie Demonchy
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20 septembre 2009 7 20 /09 /septembre /2009 12:51

En France, on connaît Tarun Tejpal grâce à Loin de Chandigarh, magnifique roman publié il y a maintenant trois ans et largement plébiscité par la critique comme par les lecteurs. Aujourd’hui, il revient avec un nouveau roman, Histoire de mes assassins (Buchet-Chastel). Avant de vous en dire plus, je souhaiterais revenir sur le parcours de Tejpal, qui avant d’être romancier est d’abord un journaliste engagé, reconnu dans son pays, l’Inde. Pour bien comprendre ce qui l’a poussé à écrire ce roman, un rapide portrait n’est pas inutile puisque Histoire de mes assassins est en partie autobiographique.

 

 

Tarun Tejpal a 46 ans. Journaliste d’investigation, il fonde en 2000, Tehelka qui était à l'origine un journal en ligne connu pour son indépendance. Le site se spécialise dans les enquêtes sur la corruption, dénonçant les scandales liés au trucage des matchs de cricket. En 2001, Tehelka révèle un gros scandale de corruption politique, mettant en cause le ministre de l’Intérieur. Le site est poursuivi devant les tribunaux. Tarun Tejpal confie au Monde 2, dans une longue et passionnante interview : « J'ai reçu des menaces de mort. Ils ont tenté de nous salir, nous accusant d'être financés par les services secrets pakistanais. J'étais suivi. J'ai dû prendre des gardes du corps. Mon appartement était protégé par des sacs de sable. Un de nos principaux financiers, Shankar Sharma, a été jeté en prison, les autres ont été intimidés ». Pendant des mois, la police chargée de mener une enquête sur cette affaire de corruption a perquisitionné les locaux du journal, mis en prison l’un des financiers, accusé à tort Tejpal de braconnage ! Finalement, l’affaire va être étouffée et le ministre en question réhabilité… Mais le directeur, lui, fortement affaibli financièrement par ce scandale, n’a plus les moyens de continuer de publier son journal. Tejpal se décide alors à se tourner vers l’intelligentsia indienne pour la convaincre de participer au capital : « J'ai tourné dans toute l'Inde. J'allais à des meetings, je rencontrais des intellectuels, des hommes d'affaires, des gens intéressés par notre histoire. Parfois, ils étaient une dizaine, parfois une centaine. Je leur expliquais qu'il fallait à tout prix soutenir une presse libre, indépendante. Qu'il y allait de l'avenir de notre démocratie. Qu'il fallait donner la parole aux démunis, les défendre, ne pas laisser la bureaucratie les étouffer. Je rencontrais partout des personnes qui m'encourageaient. Inlassablement, je leur demandais de l'argent ». Mais Tejpal a une idée : pour se faire entendre et bénéficier véritablement de la loi sur la liberté de la presse et faire pression, il souhaite créer un magazine papier.

 

Grâce aux nombreux investisseurs et en particulier à un couple qui a donné 180 000 € gagnés en Bourse, le journal est publié à 100 000 exemplaires chaque semaine. Trente-cinq journalistes fournissent des enquêtes édifiantes sur les conditions de vie inacceptables de la population indienne. Le seul problème aujourd’hui : la pérennité d’un journal sans publicité écrit en anglais et qui, par conséquent s’adresse à l’élite, qui n’est pas concernée par les sujets traités (souvent la misère du peuple et les injustices). Tarun Tejpal avoue son inquiétude à ce sujet : « Nous dépendons encore de nos financiers. Je leur répète tous les jours : “Je ne travaille pas pour vous, mais pour les oubliés de ce pays, contre les injustices et les abus de pouvoir. C'est pour cela que vous devez me soutenir. Pour que les médias et les politiques représentent les pauvres.” Je ne sais pas si nous tiendrons. Aujourd'hui, la tendance générale de la presse, en Inde comme en Occident, consiste à parler des riches et des célèbres, des people, des puissants, à les faire mousser. Partout la presse d'investigation, la presse qui dérange les consensus, est menacée. Nous avons le projet de créer une chaîne de télévision d'investigation, mais nous n'avons pas d'argent ».

 


Avec de telles ambitions, Parutions.com demande à Tarun Tejpal comment il trouve encore le temps d’écrire des romans : « J'ai très peu de temps. 95 % de mon temps est pris par Tehelka, le magazine d'informations dont je suis le rédacteur en chef. C'est le genre de magazine qui est toujours au cœur des batailles les plus sombres contre le pouvoir et l'argent. Ce qui me laisse très peu de temps pour l'écriture. L'essentiel de ma vie est donc pris par le journalisme et il me faut dès lors débusquer du temps pour écrire. La chose la plus intelligente que j'ai jamais faite fut de comprendre il y a sept ans que je ne jouirais jamais de ce confort qu'est avoir assez de temps pour écrire. Que je n'aurais jamais un bureau dont la fenêtre donnerait sur un arbre et que je pourrais m'y attabler et écrire en écoutant le chant des oiseaux. J'ai compris que si je voulais écrire, ce serait à pas de course, en capturant l'instant où que ce soit. C'est de cette manière que j'ai écrit mon premier roman, Loin de Chandigarh (The Alchemy of Love), et celui-ci de même. L'écriture a eu lieu dans des avions, des salons et des chambres d'hôtel, le matin tôt avant d'aller au travail, tard le soir après le dîner, lors de voyages en voiture, à n'importe quelle occasion où j'ai pu voler un peu de mon temps. Car ce luxe d'une pièce à part, avec vu sur les arbres, n'est pas le mien ».

 


Rendez-vous prochainement pour évoquer Histoire de mes assassins

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20 mars 2009 5 20 /03 /mars /2009 15:23

Boris Pasternak a eu beau être un écrivain fort connu en Union soviétique, la publication de son unique roman, Le Docteur Jivago, lui valut les foudres de son pays et l’empêcha d’accepter le plus prestigieux des prix littéraires : le Nobel. Dans le nouveau numéro de Books, un article est consacré à l’histoire de cette publication rocambolesque qui a fait l'objet d'un essai de l’historien russe, Ivan Tolstoï : Le Roman blanchi de Pasternak. Le Docteur Jivago entre CIA et KGB.

En 1953, Pasternak soumet son manuscrit à une revue littéraire russe, Novyj Mir, après avoir écopé d’un certain nombre de refus auprès des maisons d’édition russes. La revue hésite, range Le Docteur Jivago dans un tiroir, et l’oublie.

Trois ans plus tard, un militant du parti communiste italien, en séjour à Moscou, apprend l’existence de ce manuscrit et l’envoie en Italie à un ami éditeur, Giangiacomo Feltrinelli. Pour le moment, il ne peut pas l’exploiter mais quand la revue annonce officiellement qu’elle ne souhaite pas publier ce roman sur la révolution d’Octobre, Feltrinelli propose à Pasternak d’éditer Le Docteur Jivago en Italie. Le roman voit le jour en 1957. Pour déposer sa candidature au Nobel de littérature, Pasternak doit pouvoir publier en russe son roman mais son éditeur italien qui possède les droits mondiaux du Docteur Jivago, n’a pas envie de le faire.

Ivan Tolstoï soutient l’idée que c’est la CIA qui s’est chargée de cette traduction. L’une de ses administrations a pour mission de diffuser des livres russes censurés par le régime soviétique. Elle confie donc à une maison hollandaise cette mission en échange de 10 000 dollars, sans l’accord de l’éditeur italien qui intercepte le livre à temps. Pour ne pas que l’éditeur hollandais lui vole ses droits sur le livre il accepte la traduction russe et c’est ainsi que Boris Pasternak a pu présenter sa candidature au Nobel. Le comité suédois lui  accorde le prix.

Cette belle histoire aurait pu bien se finir si le gouvernement soviétique n’était intervenu et fait pression pour que Pasternak refuse le prix estimant qu’il est un « agent de l'Occident capitaliste, anti-communiste et anti-patriotique ». Face aux menaces qui pèsent sur lui et sa famille, Pasternak décline les honneurs et rend son prix…

 

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11 janvier 2008 5 11 /01 /janvier /2008 19:46

pub-t--l--.jpgJe suis perplexe, mais peut-être allez-vous réussir à éclairer ma lanterne… Il y a quelque temps, je vous avais signalé que Nicolas Sarkozy avait reçu à l’Elysée les grands éditeurs parisiens pour leur demander au cours des deux prochains mois de réfléchir à des projets mettant en avant le livre à la télévision. Ces projets sous-entendent non seulement les émissions littéraires mais, et cela a causé une vive polémique au sein du milieu éditorial, aussi la publicité des livres. Sitôt partis, les éditeurs se sont mis au travail…

Mais, coup de théâtre hier : lors de sa conférence de presse, Nicolas Sarkozy a annoncé qu’il compte supprimer la publicité sur les chaînes de télévision publiques ! Je ne vais pas m’offusquer d’une telle décision, mais… si les éditeurs ont encore la possibilité d’avoir recours à la publicité pour faire la promotion de leurs livres, cela sous-entendrait-il qu’ils la feraient sur TF1 et M6, chaînes où précisément la culture livresque est quasi voire totalement absente (sur M6) ?

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18 décembre 2007 2 18 /12 /décembre /2007 18:55

tv.jpgComme vous le savez, la politique s’immisce partout, notamment dans l’édition… Et comme ces deux domaines me passionnent, je ne pouvais passer outre cette information qui me paraît quelque peu préoccupante. Il y a 8 jours déjà, le président de la République, Nicolas Sarkozy a reçu, pour un déjeuner à l’Elysée, le Syndicat national de l’édition et quelques éditeurs pour leur demander de lui faire des propositions d’ici à deux mois pour donner une plus grande place des livres à la télévision. Qu’y a-t-il de préoccupant ? On devrait se réjouir d’une telle proposition qui veut encourager la culture à la télévision. Le problème c’est que les éditeurs comme le SNE ne peuvent rien faire en ce qui concerne la programmation d’émissions littéraires ni même la présence d’auteurs sur les plateaux de talk show. En revanche, les éditeurs peuvent être présents à l’écran grâce à la publicité. Or, depuis de longues années, le SNE comme les éditeurs dans leur grande majorité sont opposés à la publicité des livres à la télévision expliquant que cela creuserait des écarts entre les groupes et les petites maisons indépendantes bien moins riches. Nicolas Sarkozy rejette cet argument en mettant en avant le fait que ce qui bon pour les best-sellers l’est également pour la profession du livre. Les éditeurs doivent donc selon lui se tourner vers plus de modernité. La modernité insinue-t-elle que l’on ne produise plus que les livres formatés ou à succès ? Parce que si les éditeurs veulent être compétitifs et assurer des plages publicitaires, ils devront produire des livres vendeurs.

 

C’est également la première fois qu’un président de la République prend part dans la polémique sur la publicité des livres à la télévision. Pour appuyer sa décision (parce que, vous vous en doutez, Nicolas Sarkozy n’est pas un homme à laisser traîner les choses…), il utilise l’argument des jeunes rejetant la lecture. Depuis de longs mois, on ne cesse de répéter que les jeunes ne lisent plus, préférant la télévision et les jeux vidéo. Alors si les jeunes ne vont pas vers les livres, les livres iront vers eux grâce aux spots publicitaires à la télévision ! A voir… J’aurais beaucoup de développements à faire sur les jeunes et la lecture mais je risquerais de m’égarer. Je  crois simplement que ce n'est pas en voyant une pub sur un livre qu'un réfractaire à la lecture aura envie  de  se  procurer en se disant qu'il va passer un bon moment...

 

Enfin, la presse est très frileuse quant à cette proposition. Déjà très affaiblie par Internet, elle craint de ne plus avoir de pages publicitaires achetées par les éditeurs qui préféreront, s’ils en ont les moyens, investir à la télévision.

 

Je suis bien consciente que ce projet bientôt mis à exécution est avant tout économique, il n’est que peu question de littérature. Je crains surtout que de plus en plus nous nous engouffrions vers l’image. On peut en effet imaginer que si les éditeurs font des spots publicitaires, les auteurs seront mis à contribution. Dès lors, ce sera leur apparence physique qui sera mise en avant plutôt que leur livre.

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5 avril 2007 4 05 /04 /avril /2007 07:36
Je découvre une initiative audacieuse et vraiment nécessaire : La Maison des Ecrivains et la Société civile des auteurs multimédia font signer un manifeste demandant à l'Etat de prendre ses responsabilités en demandant de programmer, à la télévision, aux heures de grande écoude, des émissions littéraires dignes de ce nom. L'objectif est de redonner envie aux téléspectateurs le goût pour la culture et la lecture. Les émissions que nous propose depuis quelques années le petit écran ne nous engagent point à la réfléxion ni à l'ouverture d'esprit.

Ce manifeste doit être envoyé aux différents candidats à l'élection présidentielle, "
leurs réponses et leurs engagements, décisifs pour notre avenir, seront par nos soins, publiés dans la presse". On peut espérer que ce texte suscitera l'intérêt des candidats qui, pour le moment, demeurent discrets sur le thème de la culture. Nombreux sont ceux qui veulent une école de l'excellence (Royal, Sarkozy, Bayrou et même Besancenot qui repousserait à 18 ans, l'âge minimum de quitter l'école) mais ils sont rares ceux qui ont un programme sur le développement de la culture et des arts.

Je doute de la réussite de cette requête. Les candidats ne veulent pas se compromettre et risquent d'esquiver la demande. Mais l'initiative est bonne et si les candidats ne veulent évoquer ce thème, nous, citoyens et internautes, pouvons, à notre niveau plus que modeste, lancer le débat. Les émissions littéraires et culturelles à la télévision vous satisfont-elles ? Comment imaginez-vous l'émission idéale ?



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25 février 2007 7 25 /02 /février /2007 11:07

Je viens d’évoquer le dossier de Télérama dans lequel les candidats étaient appelés à s’exprimer sur la culture. Dans un des commentaires, je m’étais moquée de Ségolène Royal qui a non seulement demandé un délai de quelques jours pour réfléchir à ses goûts en matière de culture – parce qu’à ce moment-là, on la prenait à l’improviste – mais en plus, a renvoyé un fax pour déclarer qu’elle «ne déteste aucun livre et aime tous les films français ». Je me marre. Bravo les conseillers ! Mettre plusieurs jours pour souffler une idée pareille ! Ca donne aussi une piètre idée des intérêts de notre candidate pour la culture.

Mais il y a mieux, parce que celui-ci a des très bons conseillers : Nicolas Sarkozy. Le candidat UMP quant à lui a aimé Les Bienveillantes, qu’il a bien sûr lu d’un bout à l’autre. Quand l’équipe de journalistes tique, Sarko bondit et tire de son sac de voyage le bouquin. Je m’inquiète du degré de mégalomanie de notre pauvre candidat prêt à tout pour nous faire croire qu’il connaît et aime les « vraies valeurs ». Pourquoi a t-il dans son sac de voyage un pavé de 900 pages et de plusieurs kilos, s’il l’a déjà lu ? Non pas parce qu’il préparait la venue des journalistes et qu’il voulait avoir le livre sous la main. Sans doute pour relire ce « chef d’œuvre ». En effet, en octobre dernier, il était invité chez FOG sur France 5. A la fin de l’émission, auteurs comme invité politique doivent conseiller un livre. A l’époque déjà, Nicolas Sarkozy avait brandi Les Bienveillantes ! C’est plus de l’amour…

A agir ainsi, les politiques perdent tout crédit. Littell a obtenu le Goncourt, a reçu les éloges de la majorité des critiques littéraires, il a donc un certain aura en France. Mais le citer à chaque entretien culturel, c’est prendre les citoyens, attentifs, pour des autistes. 

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22 février 2007 4 22 /02 /février /2007 20:41


Cette semaine, à la Une de Télérama : « Présidentielle, et si on parlait culture ? » Enfin ! Comme vous le savez, je m’intéresse aux lettres mais aussi à la politique et estime que l’Etat doit jouer un certain rôle dans le développement culturel français. Je m’impatientais donc de connaître les propositions des différents candidats en matière d’éducation, de création, d’art… Eh bien quelle déception ! Sept pages et très peu d’infos quant aux projets politiques de Ségolène Royal, Dominique Voynet, Nicolas Sarkozy, François Bayrou, Marie-George Buffet et Jean-Marie Le Pen. On y apprend davantage sur le comportement des candidats que sur leur vision de la culture. Seules deux candidates se détachent : Buffet et Voynet qui ont accepté immédiatement l’invitation des journalistes. Arrivistes, me direz-vous. Pas seulement. On sait que les communistes accordent une certaine importance à la culture, notamment leurs villes sont souvent dotées d’un théâtre ayant un programme de qualité, d’une maison de la culture offrant des activités artistiques gratuites aux moins favorisés… Bref, ces entretiens semblent s’être passés normalement. Cela n’a pas été le cas avec les autres. François Bayrou, par exemple a reporté à deux reprises le rendez-vous, Nicolas Sarkozy était pressé, très pressé. Il a convoqué les journalistes pour un petit déjeuner en coup de vent. Quant à Ségolène Royal, elle a créé l’événement. Elle s’est mise en colère de n’avoir pas reçu avant les questions, a proposé de donner la note de ses conseillers. Comme les journalistes ont réclamé des réponses personnelles, elle a demandé un nouveau rendez-vous parce que ce jour-là, elle n’avait « pas de temps ». Au final, quatre candidats sur six n’étaient pas très motivés pour répondre aux questions de Télérama sur leurs goûts personnels en matière de culture ni sur leurs propositions.

Franchement, leurs réponses frisent la caricature et sont bien rôdées. Ainsi, Marie-George Buffet, pleine d’utopie, veut relever le budget « jusqu’à 1% du PIB et non plus seulement à 1% du budget », Ségolène Royal souhaite rendre gratuit l’accès aux festivals et aux musées aux gens les plus démunis ; à l’autre extrême, Le Pen, qui n’est plus à une aberration près, déclare s’opposer à la gratuité car « quand on a payé, on se sent plus engagé à profiter d’un spectacle », de même, la « mission [de l’Etat] est la préservation du patrimoine, et pas sa création ». François Bayrou souhaite promouvoir une « culture de peuple (…), soutenir et rendre viable la création contemporaine ». C’est bien vague… Quant à Nicolas Sarkozy, c’est dans le cadre de l’enseignement qu’il s’est le plus largement étendu. Il souhaite une société élitiste. Selon lui, « la démocratie culturelle a échoué (…). Je veux que l’on donne à tous les enfants accès aux grandes œuvres de l’esprit. Mais attention, quand un enseignant demande à un enfant d’imaginer une autre fin du Cid, c’est dire à l’enfant qu’il peut se prendre pour Corneille, c’est le contraire d’une école de l’excellence ». J’ai tant à répondre à cette dernière affirmation polémique que je ronge mon frein pour ce soir et développerai plus tard mon point de vue.

On l’a vu : à gauche, rôle de l’Etat important, gratuité de la culture ; à droite, élitisme et préservation du patrimoine. Quid du livre ? d’Internet ? de la numérisation des livres ? Le débat sur la culture, espérons, ne fait que commencer.

 

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