Ce matin, en consultant mes statistiques, une bonne nouvelle m’attend : le nombre de visiteurs a explosé…
L’espace d’un instant, j’imagine que Wrath est derrière ce buzz. Hier, avec la mauvaise foi qu’on lui connaît bien, elle affirmait que les auteurs publiés dans la collection Exprim’ sont pistonnés par Antoine Dole et que moi-même n’étais pas innocente : « En attendant, la clique habituelle de blogueurs joue au traditionnel renvoi d'ascenseur. Si je comptais tous les posts dithyrambiques que La Lettrine a consacrés aux éditions Sarbacane, j'y passerais la nuit (cf 19 janvier 2009, 16 janvier 2009, 5 août 2008, 3 août 2008, interview de l'éditeur Tibo Bérard le 25 juillet 2008,...) Mais non non non, le copinage n'existe pas dans le milieu vertueux de l'édition... »
En fait, Wrath, vous n’êtes pas à l’origine de ce buzz mais je compte bien profiter de cet espace pour vous répondre en retour. Avant cela, je veux mettre fin au mystère : hier matin, Florence Ben Sadoun, l’auteur de La Fausse Veuve, était l’invitée de l’émission « C’est au programme » sur France 2. Un certain nombre de téléspectateurs a dû vouloir lire ce que l’on disait sur Internet de ce récit. Merci Google… On ne sait jamais, on peut devenir « copains » lui et moi…
A propos de copains et de copinage, revenons à vous, Wrath … Je souhaite revenir sur le sujet parce que précisément, je connais un peu le milieu de l’édition, m’en méfie beaucoup, ai quitté mon stage au Figaro il y a quelques années un peu écoeurée par ce qui s’y passait parfois… et me tiens plutôt sur mes gardes quand un éditeur ou un auteur vient vers moi, parce que je veux être libre d’écrire ce que je veux. C’est pourquoi, je ne réponds plus à l’offre de Babelio ou Chez les filles. Je n’ai pas envie de garantir que j’écrirai ou non un article. Si je n’ai rien à en dire, je n’ai pas envie de me contraindre.
D’autre part, vous affirmez que je jouerais au « traditionnel renvoi d’ascenseur » avec Tibo Bérard. Je ne comprends pas bien ce point de vue… Que dois-je attendre de cet éditeur ? Une publication dans sa collection ? Un poste de collaboratrice ? Ou bien de façon plus prosaïque des cadeaux, restos ?... Eh bien non, chère Wrath, je n’attends rien des éditeurs dont je trouve la démarche intéressante. Dois-je vous préciser au passage que je ne fréquente ni Tibo Bérard, ni aucun des auteurs publiés chez Sarbacane ?
Je me demande pourquoi vous ne m’avez pas accusé de défendre sans cesse les éditions Quidam, parce que s’il m’est arrivé à plusieurs reprises de critiquer, de façon plutôt positive (mais ce serait à nuancer… Je vous engage à relire mes billets sur Coffee et Gadji) les romans publiés chez Exprim’, que dire de ceux publiés par Quidam ? Or, contrairement à ce que vous croyez, cet éditeur est la personne la plus discrète que je connaisse. Je le croise, très rarement, à des rencontres avec ses auteurs. Il travaille seul, est passionné de littérature… Je n’attends rien de lui si ce n’est de publier de bons bouquins qui sortent des sentiers battus. Je ne vois pas pourquoi je me priverai de ce plaisir.
Vous savez, Wrath, depuis de longs mois, je suis comme vous, dans la zone. J’ai sympathisé avec des auteurs que j’apprécie, j’en croise quelques uns de loin en loin, suis heureuse de les retrouver car nous avons des discussions communes, un même goût pour les lettres et l’écriture. Mais jamais je ne me suis sentie obligée de faire un billet sur un de leurs livres. Il en est de même avec les éditeurs ou les attachées de presse. J’en connais certains, mais on ne se doit rien…
Je finirai mon petit laïus sur la critique… Vous me reprochez enfin, chère Wrath de ne pas faire de critique. Depuis quelques semaines, vous vous en prenez à Yann Moix qui ne saurait écrire des articles et devrait prendre exemple sur vous. Vous avez l’impression que le fait de déverser toute votre bile sur l’écran au sujet d’un bouquin relève de la critique. Rédiger un billet positif reviendrait pour vous à se montrer complaisant dans un but bien précis : attendre un « cadeau » en retour. La critique, ce n’est pas cela : c’est donner un point de vue de façon argumentée, sans rien attendre en retour, ni haine ni merci.
Voilà, chère Wrath… Je voulais que les choses soient bien claires entre vous et moi.