L’information, parue dans Le monde, est reprise par le site de Livres Hebdos. Plusieurs éditeurs ont signé un accord avec Amazon pour que le site de vente en ligne puisse offrir la possibilité à l’internaute de faire des recherches à l’intérieur d’un livre. En clair, l’internaute pourra désormais feuilleter virtuellement un livre avant de l’acheter. Alors qu’on pourrait considérer cet accord comme un pas en avant vers la modernisation de la vente de livres, de nombreux libraires se sont plaints et ont désigné comme principaux fautifs, les éditeurs, qui seraient prêts à tout pour vendre leurs livres.
Ce mouvement de contestation révèle le caractère précaire de la profession de libraire. Les librairies traditionnelles sont de plus en plus concurrencées par les grandes surfaces et les sites comme Amazon ou Fnac.com. En permettant à l’internaute de feuilleter le livre, Amazon, site de vente en ligne, devient peu à peu une vraie librairie virtuelle. Pour les livres, on ne peut que s’en féliciter. Mais cette innovation ne signifie pas la fin des librairies. D’abord parce qu’Amazon ne pourra jamais remplacer les conseils du libraire, ensuite, parce que le monde virtuel d’Internet reste virtuel justement. Le contact du livre, le plaisir de feuilleter et de tourner des pages avant l’achat sont impossibles sur le net. Alors bien évidemment, le marché n’est pas extensible. Quand Amazon vend davantage de livres, il y a fort à parier que les libraires en vendent moins. Mais à charge pour eux de renouveler leur métier, leur approche et d’être présents sur le net tout en conservant leur librairie.
Librairies et sites de vente en ligne doivent pouvoir coexister, pour le plus grand plaisir des lecteurs.