Je vous avais annoncé, à l’occasion de la rentrée littéraire de janvier, le retour du britannique Martin Amis. Il publie non seulement un roman, Chien jaune et un recueil d’articles, Guerre au cliché – essais et critique, 1971-2000, tous deux publiés chez Gallimard. Amis défraie la chronique à cause de son roman jugé « mauvais » et « racoleur » pour certains, « racoleur », « sublime » pour d’autres. En revanche, la presse française est unanime en ce qui concerne son recueil : violent, sans complaisance, mais magistral.
Dans Guerre au cliché, Martin Amis a recueilli ses différentes notes sur différents sujets, le sport, l’écologie, et le cinéma ou la littérature. Amis fustige certains auteurs comme Philip Roth (est-ce possible ?) en affirmant, en 1974, à propos de Ma vie d'homme « Malgré la bêtise croissante des romans de Philip Roth depuis Portnoy et son complexe (1969), la qualité de son écriture n'a cessé de s'améliorer ». Il ironise à propos d’Updike en le comparant à « Un nageur olympique dans une baignoire ». Il est sans pitié non plus à l’égard de l’un des plus grands chefs d’œuvre de la littérature occidentale, Don Quichotte qui « souffre d’un assez gros défaut : celui d’une illisibilité totale » et son auteur, Cervantès est « Le géant [qui] a un gigantesque problème de poids ; et il est vieux ; et il est gâteux. ». Voilà tout est dit.
Ai-je besoin de vous signaler que Martin Amis est détesté en Grande-Bretagne ?