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Lalettrine.com

Anne-Sophie Demonchy
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14 mai 2009 4 14 /05 /mai /2009 11:42

Etrange sensation ce matin, après une nuit blanche, en compagnie du séducteur Mikael Blomkvist, de l’insaisissable Lisbeth Salander et des différents pervers sexuels, protagonistes acharnés du premier volume de Millénium : Les Hommes qui n’aimaient pas les femmes.

 

Depuis trois ans déjà, Millenium figure sur la liste des meilleures ventes. Il y a de véritables adeptes, chez les ados comme chez les adultes. Pourtant, l’idée ne m’était pas venue de lire ce thriller. Pas le temps, pas l’envie…

 

Finalement, l’occasion s’est présentée avec la sortie au cinéma de l’adaptation de ce premier volet. Pour ma chronique ciné du Magazine des Livres, je me suis dit que ce serait l’opportunité pour enfin découvrir le roman qui fait tant d’émules.

 

Le lecteur entre in media res dans une intrigue qui semble complexe : le journaliste Mikael Blomkvist est condamné pour diffamation à de la prison ferme pour avoir écrit un article calomnieux à l’encontre d’un financier. Une autre affaire s’imbrique : homme d’affaires Henrik Vanger le contacte pour enquêter sur la disparition de sa nièce qui a eu lieu en 1966. Si Mikael accepte de se couper du monde pour travailler sur la petite île suédoise des Vanger, Henrik lui permettra de se venger de l’industriel qui l’a fait condamner. Mikael est secondé également par une jeune femme au physique comme au mental très spécial, hacker hors pair, Lisbeth Salander. Ensemble, ils vont réussir à retrouver la trace du meurtrier, découvrir des crimes épouvantables mêlant le sexe à la religion.

 

Il faut avoir le cœur bien accroché pour lire ce roman aux nombreux rebondissements. Pas un instant Stieg Larsson ne laisse souffler son lecteur. S’il prend le temps de mettre en place le décor, de décrire le passé comme le présent de ses enquêteurs, c’est pour mieux nous faire comprendre leur univers, anticiper la suite, avoir quelques clés pour comprendre les limites de leurs relations et les méthodes de travail de l’un comme de l’autre.

 

On comprend ce qui fait le succès de ce polar : l’histoire complexe est extrêmement bien ficelée (100 pages avant la fin, je croyais que le dénouement était terminé et me demandais ce que le narrateur pouvait encore ajouter. En réalité, j’avais oublié la première affaire…), les personnages ont une réelle psychologie, les thèmes abordés posent question (la religion, le viol, le sadisme, le piratage, l’escroquerie, les relations familiales, l’amitié, la mise sous tutelle, la folie, l’amour, l’éthique journalistique…). Il ne s’agit donc pas d’un simple polar avec une énigme à résoudre : l’auteur a construit un véritable microcosme, habité par des personnages plus ou moins fréquentables…

 

Si je devais faire un reproche à ce livre ce serait le manque de style : Stieg Larsson a écrit un roman haletant, passionnant même, mais il ne s’est pas intéressé à l’écriture. D’ailleurs à la fin des Hommes qui n’aimaient pas les femmes,  la rédactrice en chef du journal Millénium fait le même constat concernant Mikael : « le livre sur Wennerström était ce que Mikael avait écrit de mieux. Le contenu était inégal du point de vue du style et la langue était même très mauvaise par moments – il n’avait pas eu le temps de soigner son écriture – mais Mikael rendait la monnaie de sa pièce et tout le livre était animé d’une rage que n’importe quel lecteur ressentait forcément ». Belle définition de ce premier volume Les Hommes qui n’aimaient pas les femmes.

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commentaires

A
<br /> Concernant le manque de style de Millenium, je rappellerais que nombreux sont ceux à avoir remis en cause la qualité de la traduction du premier tome... En tous cas, ce roman m'a réconcilié avec<br /> le polar !<br />
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L
<br /> <br /> J'aime beaucoup l'univers de Stieg Larsson et tout particulière dans "les hommes qui n'aimaient pas les femmes". Je crois bien que c'est mon livre préféré de la trilogie de "Millénium". C'est<br /> inquiètant, étrange, mais crédible...<br /> <br /> Je viens d'ailleurs de publier mon avis sur ce livre sur mon blog !<br /> <br /> <br /> Joli article, je reviendrais ;)<br /> <br /> Bonne continuation !!<br /> <br /> <br /> <br />
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N
C'est drôle, moi je trouve que Larsson écrit bien. Evidemment, ce n'est pas le grand style littéraire, mais c'est très soigné et en plus haletant. L'intrigue est bien construite, j'ai vraiment adoré ce roman. Seul bémol: le début un peu longuet, mais ce polar est excellent et mérite amplement son succès.
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R
Oui, Anne-Sophie - ma maman, qui est une grande lectrice, a eu la même réaction au début. Elle m'a même regardée d'un drôle d'air - genre : ma fille, comment as-tu pu lire les trois volumes de cette série ??? Les cinquante premières pages du volume 1 sont en effet étrangement lentes, mais il faut aller jusqu'à la fin du volume 3 pour comprendre leur justification... hé ! hé ! Certaines lenteurs peuvent être délicieuses. 
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A
Ah non, Cécile, tu es tombée dans le même piège que moi la première fois que j'ai tenté l'expérience ! Je me suis endormie dessus pendant mon voyage en avion... Finalement, au retour des vacances (méritées...), j'ai repris le livre en me disant que des millions de gens l'avaient lus et approuvés et pas toujours des grands lecteurs. Une fois les 50ères pages passées, l'histoire commence et ne te lâche plus. Si tu as la patience, n'hésite pas !
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