Samedi, je reçois un mail bienveillant de Laurence, de Biblioblog m’indiquant, qu’après avoir fait une recherche sur Fitzgerald elle avait découvert qu’un blogueur avait fait un copier-coller d'un de mes billets. Je vais voir : en effet, hormis l’introduction évoquant l’adaptation au cinéma de L’Etrange histoire de Benjamin Button qui ne semble pas intéressant, le reste du billet est repris de façon intégrale. Logiquement, j’envoie un mail à l’auteur du blog qui accepte de réécrire, de façon personnelle, ce billet. A vrai dire, je ne comprends pas l’intérêt de recopier mot pour mot un article… L’avantage d’ouvrir un blog est précisément de pouvoir s’exprimer en son nom et de proposer un point de vue, un angle de lecture qui nous est propre…
Cette anecdote, très vite réglée, me rappelle une autre, plus problématique arrivée à la critique et traductrice, Blandine Longre. En février dernier, celle-ci dénonce sur son blog un cas de plagiat. En découvrant la 4ème de couverture de Doppler d'Erlend Loe publié en format poche chez 10/18, elle se rend compte que l’on s’est plus qu’inspiré de son propre article écrit au moment où le roman sortait en grand format chez Gaïa. Plusieurs personnes ont relayé sur leur blog ou site… Finalement, la directrice de collection des éditions 10/18 a répondu au mail de Blandine envoyé plusieurs semaines auparavant pour s’excuser de « ce dérapage incontrôlé », promettant de changer la 4ème de couverture lors de la prochaine réimpression. En attendant, la 4ème de couv’ sur le site des éditions 10/18 est signée du nom de Blandine Longre.
Comme le rappelle Grégoire Leménager sur Bibliobs, rebondissant sur l’affaire 10/18, « L'avantage d'écrire sur Internet, c'est que votre prose a des chances d'y «circuler» en toute liberté ». Les copier-coller sont faciles, les risques de poursuites minimes… Il y a quelques mois, par hasard encore une fois, nous découvrons qu’un article sur la réforme de Xavier Darcos que nous avons publié sur Politique.net est repris mot à mot sur un blog. Nous demandons à l’auteur de réécrire son article mais lui nous réplique que nous aurions dû être contents au lieu de nous plaindre de ne pas être cités puisqu’il se chargeait de relayer l’info ! Un débat avait eu lieu et la plupart des internautes avaient défendu l’auteur du blog sous prétexte que l’important est de faire circuler des informations, peu importe la source.
Mais il y a encore autre chose comme le rappelle Blandine : c’est la pratique assez courante chez le journaliste paresseux de se contenter de recopier ou au mieux de s’inspirer fortement de l’argumentaire de presse qui accompagne le livre pour écrire son article.
Ecrire ou publier, il faut choisir !