Si certains éditeurs émettent des réserves sur l’intérêt des agents en France, ils n’hésitent pas en revanche à faire appel à un sous-agent (sub-agent). Les agences très connues comme Michelle Lapautre, La Nouvelle agence, l’Agence Hoffmann, etc. s’occupent de la vente des droits annexes (étrangers voire audiovisuels). Leur objectif n’est pas de négocier un contrat d’auteur, mais de placer les livres chez des éditeurs à l’étranger.
Un pied en France, un autre à l’étranger
Contrairement aux agents français, les sub-agents doivent en permanence faire des allers-retours entre la France et les pays qu’ils démarchent. Ils connaissent bien les goûts et les attentes des éditeurs étrangers. Ils repèrent donc les publications des livres à l’étranger et proposent à leur tour des livres qui font grand bruit en France et qui sont susceptibles de leur plaire. Contrairement aux agents, ils ne défendront pas l’auteur mais le livre.
Une relation sub-agent / éditeur
Un agent littéraire travaille pour un auteur, qui devient son client, et avec qui il se partage les droits d’auteur et les droits annexes. Un sub-agent, au contraire, travaille en étroite collaboration avec les maisons d’édition. A la limite, il ne connaît pas personnellement l’auteur dont il a la charge de vendre son livre à l’étranger. C’est la maison d’édition qui fait appel à un sub-agent, qu’elle rémunère elle-même.
Le rôle du sub-agent
Le sub-agent doit non seulement vendre les livres à l’étranger mais surtout faire un véritable suivi des ventes… On reproche souvent aux éditeurs de ne pas être transparents en ce qui concerne le suivi des droits annexes. En faisant appel à un sub-agent, les auteurs peuvent espérer avoir un véritable suivi des ventes de leurs livres à l’étranger.
D’autre part, le sub-agent doit également faire émerger la littérature française à l’étranger. Il organise par exemple des rencontres d’auteurs à l’étranger, est présent dans les Salons en tant que représentant de livres français.
Service de droits annexes vs sub-agent
De grosses maisons d’édition comme Gallimard ou Robert Laffont ont bien évidemment un service de droits étrangers qui s’occupe à plein temps de la vente de leurs livres à l’étranger. Il leur arrive pourtant de faire appel à un sub-agent, extérieur, qu’ils doivent en plus payer parce qu’ils estiment que ces best-sellers méritent de s’ouvrir à des marchés nouveaux. En effet, le service de droits étrangers connaît un certain nombre de pays avec qui il collabore mais il n’a pas les moyens de consacrer tout son temps à un livre. Il s’occupe de plusieurs livres en même temps sur plusieurs territoires. Les éditeurs demandent donc à ces sub-agents de développer le marché.
Enfin, certaines maisons d’édition comme Le Dilettante ou Joëlle Losfeld n’ont pas de service de droits annexes : ces sub-agents sont essentiels pour faire découvrir leurs livres à l’étranger.