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Lalettrine.com

Anne-Sophie Demonchy
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31 mai 2011 2 31 /05 /mai /2011 18:46

la-presence.jpgLes éditions Les Allusifs viennent de fêter leurs dix ans d’existence. Pour diversifier leur catalogue, elles lancent une nouvelle collection : « Les Peurs ». Pierre Jourde est le premier à tenter l’expérience. Dans La Présence, l’auteur évoque une angoisse d’enfance, celle de la maison vide. Ce texte très court (86 pages) m’a beaucoup touché parce qu’il a réveillé en moi des sensations vécues. Cette maison familiale, au sein d’un hameau où la solitude n’est guère bien vue, c’est aussi un peu la mienne.

L’enfant puis l’adolescent, lors de ses séjours en Auvergne, dort dans la maison ancestrale où plusieurs générations ont vécu. Dans le silence, l'angoisse de voir surgir quelqu'un ou quelque chose le tient en éveil, apeuré. Pas plus rassuré en journée, il ne s’acclimate guère aux récits des habitants, en apparence hospitaliers et pourtant détenteurs d’histoires cruelles. Selon lui, « chaque personnage, chaque maison, chaque famille, chaque hameau est une inépuisable matrice d’histoires, qui, s’entremêlant, se multipliant, se contredisant, finissent par former le vrai corps de ce pays, sa chair de songe frémissante. »

Cherchant le silence et l’apaisement, c’est dans la forêt profonde qu’il trouve refuge. Dès lors confie-t-il, le monde « se mettait entre parenthèses. L’impossibilité devenait son état ordinaire, sa substance. C’est à raison de leur impossibilité que les arbres, qui m’entouraient à perte de vue, m’enveloppaient, m’absorbaient, devenaient concrets, prenaient poids, texture et présence. » Dans cette forêt, surgissent des personnages mythologiques et merveilleux, propres à le rassurer et donner une consistance au vide qui le hante. Car finalement, au fil des pages, où il n’est question que de fantômes, de clowns sortis du placard et de figures imaginaires, on comprend que c’est l’absence qui génère chez l’auteur cette angoisse. Paradoxalement, « la pièce fermée suscite un tout autre mode de présence que celui auquel nous sommes habitués. Une présence de minuit, dirait Mallarmé, un lieu constitué par les traces d’un évanouissement. »

Avec le temps, les angoisses de Jourde ne se dissipent pas. Adulte, il éprouve encore cette même frayeur en dormant une nuit dans la maison vide d’un de ses collègues. Malgré les années, cette peur enfantine lui colle à la peau,  tel « un poison », elle s’est instillée en lui.

Grâce à la mythologie et l’écriture, Jourde renoue avec cette peur irrationnelle, cherche à l’expliquer, la transcender.

 

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commentaires

Y
<br /> <br /> La présence est un ouvrage assez étonnant et intéressant. En revenant sur un traumatisme ancien qu'il n'a pas réussi à surmonter, Piere Jourde signe un ouvrage intime qui interroge sur la<br /> relation que nous avons avec nos phobies. Même si parfois le texte est resté un poil abscons, cette première tentative dans cette nouvelle collection est une entrée en matière plutôt réussie !<br /> <br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> Bonjour !<br /> <br /> <br /> Pierre Jourde, Pierre Jourde : j'adore !<br /> <br /> <br /> Juste pour vous dire combien j'aime votre site que je consulte régulièrement. C'est le site avec le nouveau "coriolan in red" qui sont les sites les plus fins du moment !<br /> <br /> <br /> Merci encore !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Francesca<br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> Raphaël Zacharie de Izarra cet<br /> Univers<br /> <br /> Parlant du Cosmos, des cathédrales, de la Lune, de la femme (laide, belle, vieille, méchante, chaste ou vulgaire) de<br /> l'amour (transcendant le temps, total, mystérieux, cruel, désespéré, courtois ou bestial) de l'homme (noble, étrange, déchu, inaccompli, ou royalement angélique) de la mort (comme étape du<br /> grand spectacle de la vie ou bien envisageant avec courage et romantisme son propre départ) le Verbe de Raphaël Zacharie de Izarra éclate de force, beauté et vérité<br /> <br /> Ses personnages sont l'humble bedeau qui maîtrise le chant divin des cloches, des vieilles oubliées par tous dont le coeur cache une ancienne tragédie d'amour, des moines, des nains, des bossus,<br /> des êtres mystérieux ou des filles simples vivant dans des fermes sans éclat, le coeur rempli d'étoiles, des radins, des vieilles filles bigotes, hypocrites et cruelles, des terroristes<br /> déshérités du destin, des mendiantes boiteuses ou bien ses propres amantes. L'humanité entière -entre l'abruti de base et l'homme qui vole,<br /> entre la rigole de la misère et les fleurs froides de l'empyrée- se retrouve fouettée et saluée par la plume de cet auteur.<br /> <br /> Il est en même temps la voix de ceux qu'on ne peut pas entendre, de ceux qui ne peuvent pas s'exprimer : des anges et vétérans de guerre, du Christ et de l'enfant trisomique en détresse, de la<br /> Camarde et de la jeune fille mourante.<br /> <br /> Les articles écrits par Raphaël Zacharie de Izarra dénoncent l'imposture artistique et surtout celle littéraire, le mensonge étatique, la guerre, les clichées sociaux du travail et des vacances,<br /> le matérialisme, les habitudes alimentaires grossières, l'hystérie anti-islamique, le lavage de cerveau des masses par la télévision et la publicité. Il dénonce avec férocité toute paresse,<br /> mollesse, mensonge et ânerie. Dur comme l'acier, outrancier, cynique et plein d'humour à la fois, surprenant jusqu'à l'insupportable, son propos reste lumineux et force la pensée tout en<br /> hauteur.<br /> <br /> Il ne chatouille jamais dans le sens du poil, il oblige l'intelligence à grandir, là où elle existe et les nerfs à crier la où elle est absente.<br /> <br /> Personnage singulier de son oeuvre, l'auteur lui même se présente avec franchise, fantaisie et humour. Sous les traits du Peter Pan joyeux et cruel, du sensible Pierrot inadapté, au-delà de l'ego<br /> d'un beau Narcisse, des tics du radin, des griffes de l'Esthète féroce avec les femmes, les enfants et les chiens, du Maître des mots tendre avec les chats, entre les ailes cachées de l'ange, les<br /> tristesses du chantre des cailloux et le noble front du Prince des étoiles, à nous de trouver son vrai visage et même le nôtre si on fait le chemin de la connaissance avec bonne foi. Parce que la<br /> personnalité de Raphaël Zacharie de Izarra comprend, entre les deux Z de son nom comme entre deux ailes célestes, le carré des quatre R : la Terre royalement unie au Ciel.<br /> <br /> Une oeuvre comme une cathédrale où l'on doit dépasser la peur de gargouilles, entrer dans le noir pour le scintillement plurivalent des vitraux de son esprit, chanter une unique symphonie<br /> divine.<br /> <br /> Immense comme l'Univers, simple et sublime comme la lumière.<br /> <br /> Article écrit par Liliana DUMITRU - http://izarralune.blogspot.com<br /> <br /> <br /> http://raphaeldeizarra.blogspot.com/<br /> <br /> <br />  - http://photosizarra.blogspot.com/<br /> <br /> <br />  - http://hiboulunaire.blogspot.com/<br /> <br /> <br /> (Doux et cinglant, féroce et caressant...)<br /> <br /> <br /> http://lune-izarra.blogspot.com/<br /> <br /> <br /> (Esthète et avaricieux, âpre et éthéréen...) <br /> <br /> <br /> http://izarralunaire.blogspot.com/<br /> <br /> <br /> (Âpre, étrange, esthétique, féroce, olympien, banal, avant-gardiste, puéril, éthéréen... Izarrien !) <br /> <br /> <br /> http://izaralune.blogspot.com/<br /> <br /> <br /> Esthétique subversive et vues olympiennes)<br /> <br /> <br /> http://deizarralune.blogspot.com/<br /> <br /> <br /> Un esthète dans ses hauteurs)<br /> <br /> <br /> http://izrraluneizarra.blogspot.com/<br /> <br /> <br /> <br />
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