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Lalettrine.com

Anne-Sophie Demonchy
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12 juillet 2009 7 12 /07 /juillet /2009 12:48

J’aime beaucoup ces romans pour la jeunesse (mais j’aimerais que cela ne se limite pas à cette tranche d’âge) qui sont ouverts à la musique, à la poésie, au cinéma… qui n’hésitent pas à innover et à ouvrir le lecteur sur le monde au-delà du texte présenté. L’an dernier, j’avais ainsi découvert, grâce à Antoine Dole, la collection Exprim’ chez Sarbacane : celui-ci avait eu l’idée de faire un clip pour annoncer son premier roman, Je reviens de mourir. L’éditeur Tibo Bérard m’avait également confié qu’il demande à chacun de ses auteurs d’insérer une bande-son des chansons qui les ont accompagnées au cours de l’écriture de leurs romans. J’avais trouvé l’idée vraiment bonne et originale pour diverses raisons : d’abord elle permet d’apporter une certaine culture musicale au lecteur qui peut faire des ponts entre les différents artistes ensuite elle le fait pénétrer dans l’univers intime de l’auteur.

 

J’ai retrouvé ce même procédé dans le premier roman de Jean-Noël Sciarini, Nous étions des passe-muraille, publié à l’Ecole des Loisirs. Rien d’étonnant à cela : l’auteur est un proche d’Antoine Dole, il a écrit dans la revue En attendant l’or et ne maque pas de remercier, entre autres, Tibo Bérard à la fin de son livre. Sur Internet, on peut visionner un clip, très poétique en noir et blanc, qui cite quelques phrases du roman. Dans les dernières pages, on retrouve la bande-son qui a inspiré Jean-Noël Sciarini durant l’écriture : David Bowie, Saint-Thomas, Sebastien Schuller… Ce n’est guère une compilation artificielle : Nous étions des passe-muraille est truffé de références musicales. Il en est de même avec la littérature. Fernando Pessoa est à l’honneur : il est cité en exergue (« La réalité n’a pas besoin de moi ») puis tout au long du roman. Il faut dire que l’héroïne, Sarah, est une fondue de littérature. Elle initie Jean à Salinger, Koltès, Kitmett… Le jeune lecteur qui n’a peut-être pas encore découvert ces auteurs et qui est un minimum curieux a forcément envie d’en savoir plus. De ce livre racontant l’histoire d’amour tragique entre Jean et Sarah, il veut en savoir plus : comprendre pourquoi Sarah veut quitter ce monde terrestre pour rejoindre un lieu peuplé par ces auteurs, ressentir l’exaltation de Jean en découvrant ces textes si précieux pour celle qu’il aime… Sa découverte se poursuivra également dans le domaine musical avec Leonard Cohen, Bruce Springsteen, Freddie Mercury…

 

Nous étions des passe-muraille est un texte pudique, délicat sur les amours adolescentes, le désir de défier le temps et la maladie… Un premier roman très prometteur qui rend curieux.

 

 

 

 

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commentaires

J
Depuis le temps que je l'ai dans mon panier Amazon, celui-là ! Il faut que je me dépêche ! :-)
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A
Bonjour Marie, vous avez bien fait d'intervenir pour donner cet aspect du roman que je n'ai absolument pas abordé dans ce billet. Je l'ai occulté bien volontairement. Je suis d'accord : la fuite est le thème central, mais ce n'est pas celui qui m'a donné envie de poursuivre ma lecture. Car pour  tout vous dire, on comprend très vite l'issue du roman... Jean en dit beaucoup... Jean fuit avec une jeune fille malade... Contrairement à vous, je pense que lui non plus n'a pas, contrairement à ce qu'il dit, les pieds sur terre. Il plane. Il veut faire voyager celle qu'il aime, la ramener dans sa ville, l'enraciner, mais il passe à côté de la réalité. C'est beau aussi cette quête de l'impossible.Au plaisir de vous relire,
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M
Quelle bonne idée d'avoir rédigé un article à propos de ce roman !Je l'ai lu moi aussi et ce que je retiens de ma lecture n'est pas tout à fait en accord, pourtant, avec ce que je constate de votre résumé. Oui, la musique est omniprésente; oui, quelques belles références littéraires guident Jean et Sarah. C'est une passion qu'ils partagent depuis longtemps, un point commun qui les unit.Mais l'idée phare de ce roman est, selon moi, la fuite de Jean et Sarah vers Berlin, car cet adolescent fou amoureux libère sa muse d'un hôpital psychiatrique. Mais Sarah vit loin de la terre, laisse son esprit voguer dans les hauteurs de son imagination, "Lostalgie". Et Jean, en lui répétant les citations de leurs auteurs et musiciens préférés, essaye tant bien que mal de la ramener à lui, sur terre...Si je tiens à partager ici ce que j'ai retenu de ce roman, j'aime l'idée que plusieurs interprétations puissent être la résultante de différentes lectures.A bientôt et merci pour votre blog.Marie.
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