Christine Spadaccini est l’auteur d’un recueil de nouvelles, Existe en Ciel (publié aux éditions [Mic_Mac]), vraiment étonnant. Refusant de se plier aux règles du genre, elle aime raconter des histoires multiples, les croiser, mêler la narration à des lettres, des pages de blogs, des articles de presse. Elle nous surprend avec son style inimitable où elle prend un réel plaisir à jouer avec les mots et la syntaxe.
Dans une de ses nouvelles, « Terminaisons nerveuses », tandis qu’un de ses amis, à qui elle a présenté son manuscrit, veut absolument traquer les répétitions, se référer à la norme, elle, au contraire plaide la liberté de s’exprimer au gré des mots : « ces répétitions, ces allitérations, je les ai faites exprès, pour la musicalité du texte, parce que, à moi, ça me plaît d’entendre les mots chanter, chahuter, se répéter, bégayer, rebondir, jouer, se crier dessus, se marcher sur les syllabes, ça fait de la vie, du vent, du bruit, ça se lit à haute voix, ça se dit, les mots, ce sont aussi des sons… »
Cette nouvelle permet de définir le style du recueil dans son ensemble et la quête de Christine Spadaccini : « Ecrire, c’est offrir sa sensibilité. Parfois, elle en croise d’autres, c’est beau, c’est tout. Un texte, c’est une rencontre. Anodine, marquante, touchante, éphémère, durable, banale, vénale, amoureuse, violente, douce, qui peut le dire, le prévoir, l’écrire à l’avance ? »
Et vous, qu’en pensez-vous ?