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Lalettrine.com

Anne-Sophie Demonchy
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30 juin 2007 6 30 /06 /juin /2007 12:59

Me voici de retour, chers lecteurs… J’ai pris du retard dans mes différentes activités… La fin de l’année scolaire approchant, j’ai dû également surveiller les élèves planchant sur les épreuves du brevet et corriger ces fameuses copies. Je ne saurais, comme certains confrères, relever les scories des copies, je n’en ai guère la patience… Néanmoins, j’ai laissé traîner une oreille indiscrète dans le RER un après-midi en rentrant de la correction des épreuves. Trois lycéennes évoquaient les oraux du bac français, elles étaient en littéraire, voie, qui selon les dernières informations du Rectorat, serait de moins en moins valorisante et dénigrée par les élèves comme leurs parents. Donc, ces jeunes filles, tout sourire, devisaient sur les œuvres de leur liste :

- Je suis tombée sur Les Liaisons dangereuses… Dégoûtée, c’est trop de la merde ce bouquin.

Un peu de poésie, c’est toujours agréable en fin de journée. En quelques mots, l’essentiel est dit. Les copines opinent du chef. Fin de l’analyse du roman. Une autre enchaîne : l’examinateur a eu le toupet de lui demander d’élargir sa réflexion sur un extrait des Mots de Sartre au livre entier : « J’ai que ça à faire que de le lire, dit-elle crânement à ses copines ».

Je fronce les sourcils. N’est-ce pas précisément l’avantage essentiel de la filière littéraire : pouvoir lire, sans complexe, sans retenue, des œuvres aussi diverses que celles de Laclos ou de Sartre ? Serais-je trop naïve ? Ou tout simplement cynique ?

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commentaires

C
J'ai fait un bac littéraire l'année dernière et j'ai en effet constaté que ce bac n'est qu'un secours pour tous ceux qui n'aiment pas les maths. On nous demande seulement de lire 4 oeuvres dans l'année mais il semble que cela soit trop pour beaucoup et ne parlons des livres supplémentaires qui peuvent compléter notre étude.Je trouve dommage que les personnes de mon âge n'ai pas plus de considération pour la lecture et que ce bac soit délaissé !
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P
J'avoue ne plus rien  comprendre dans ce monde, et pas seulement quelques fois. J'ai fait un bac L, parce que l'on m'a jugé trop tendre pour la série S. Ce fut donc un choix par défaut. Par ailleurs, je dois reconnaître que sans doute je n'aurais jamais été bachelier. Autre soucis à relever, le refus de m'attarder sur les livres proposés par les professeurs. J'ai passé mon bac avec réussite, sans lire les CONFESSIONS, ni CANDIDE, ni même LA CHUTE et encore moins LA CONDTITION HUMAINE. Il y en a tant d'autres. Il y a seulement quatre ans que je me suis ENFIN intéressé à ces ouvrages, et avec beaucoup d'attention.....
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A
Les livres dont vous parlez sont des "classiques incontournables" au lycée et au collège, pourtant il faut une certaine maturité pour les apprécier. Mais proposer à des ados de lire ce type de littérature permet à ces derniers d'avoir un jour le déclic...
C
Que de profs grincheux qui dégoûtent leurs élèves de la lecture, toujours à répéter: avant c'était mieux!
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A
Ne nous trompons pas de polémique : je déplore le fait qu'une filière, la littéraire en l'occurence, soit de moins en moins choisie, ou bien par dépit. On accepte l'orientation en L d'élèves qui n'ont pas le niveau, et qui font ce choix pour éviter les maths et la physique.  C'est dévaloriser une filière qui pourtant est intéressante et permettrait de former des élèves à la réflexion, l'écriture et l'analyse critique. On n'en est guère là.
M
Tu as raison d'être grincheuse, Anne-Sophie. Tout cela (et tant d'autres choses...) est désespérant. Connerie ambiante. Et, désolé pour cette humeur, mais société médiatique au premier chef des accusés. Pour peu qu'elle surfe sur la désespérance sociale, et cela donne ce que nous devenons ou sommes déjà devenus : une civilisation qui, de mortelle, et est devenue mourante. Marc
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A
Je ne puis que t'approuver. Je n'aurais pas osé utiliser ces mots, néanmoins.
F
Je pense que ça a toujours été comme ça : quand j'étais en L (qui à l'époque ne s'appelait pas comme ça), les 3/4 de mes camarades de classe détestaient lire...Ils s'étaient retrouvés dans cette filière parce qu'ils n'étaient pas assez bons pour aller en S et non par choix.  Et pire, j'ai eu une collègue de Français qui revendiquait son dégoût de la lecture... Après avoir entendu ça, plus rien malheureusement ne peut me surprendre... Mais je garde espoir (je suis une indécrottable optimiste) : cette année un de mes élèves de BTS a découvert le plaisir de la lecture et il s'est lancé, il a 21 ans. Rien n'est jamais perdu!
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A
Ce que tu racontes me dédole. Moi, j'ai fait une L maths. Dès petite, je savais que je voulais aller en littéraire parce que j'aimais lire. Je trouve triste d'avoir choisi une filière si spécifique et ne pas aimer la littérature. J'ai eu quelques camarades comme ça, mais c'était rare. Et si ce n'était la littérature, du moins aimaient-elles les langues et l'histoire.<br /> D'accord avec toi néanmoi,s rien n'est jamais perdu : on peut décuvrir tardivement le plaisir de lire.