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Lalettrine.com

Anne-Sophie Demonchy
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30 mai 2007 3 30 /05 /mai /2007 17:03

Chers blogueurs, il doit vous arriver de recevoir des demandes en tous genres : lecture de manuscrits via votre boîte mails, aide à la correction de textes, promotion de blogs, etc. Et parfois, ce sont les éditeurs qui s’intéressent à vous, je dis « vous », en pensant « nous ». Ainsi, la semaine dernière, j’ai reçu un mail personnalisé de la part d’une maison d’édition. On félicitait la qualité de mon blog et surtout on m’engageait à découvrir le catalogue de la maison. Le mail s’achevait sur une proposition : les contacter pour dialoguer avec eux, ce serait un plaisir, selon eux.

 

Moi, naïve, je téléphone, j’ai envie de dialoguer avec cette fameuse maison qui apprécie ce que je fais et a envie de me connaître. A l’autre bout du fil, on est surpris. On interpelle la rédactrice du mail : « une blogueuse souhaite te parler, je te la passe ? ». Je sens la gêne, et commence à m’amuser de la situation. Celle qui souhaitait tant dialoguer avec moi accepte de me parler : « Je vous écoute, c’est à quel sujet ? ». J’explique : on m’a envoyé un mail me proposant de découvrir leur catalogue et de me mettre en rapport avec eux. J’accepte donc ! La fille est estomaquée : « c’est-à-dire que… euh… je me suis chargée d’écrire ce mail aux blogueurs… c’est la première fois qu’on nous appelle… Que voulez-vous savoir ? ». Pour l’aider un peu, je lui demande de me parler de leurs dernières parutions. La voilà soulagée : « dans ce cas, je vais vous passer l’attachée de presse ! ». Ce qu’elle fait immédiatement. Me voici désormais au téléphone avec une femme avenante mais pas tellement plus loquace... Je lui explique que parallèlement à mon blog, j’écris pour le Magazine des Livres. Soudain, la voilà plus intéressée. Elle prend mes coordonnées pour le cas où je souhaiterais recevoir des livres en service de presse.

 

Ainsi qui est pris qui croyait prendre : j’aime bien cette maison d’édition mais je trouve le procédé douteux. Sous prétexte que nous, blogueurs, sommes des lecteurs compulsifs, il serait facile de nous amadouer. Que les choses soient claires : si on veut nous faire découvrir des livres, des manifestations, aucun problème. Inutile d’en faire trop : nous ne sommes pas si crédules même si nous aimons jouer à l’être !

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commentaires

P
L'Editeur...Bon, c'est pas drôle, je sais... Mais comme vous aimez mettre les pieds dans les plats, vous me comprendrez.Il y a dans ce monde affreux des éditeurs (j'en connais au moins un) qui aiment les textes qu'ils publient, qui ne demandent rien au écrivains que des textes (et quelques présences aux salons ou en librairie quand l'occasion se présente), et qui espèrent que les textes envoyés dans le monde toucherons suffisamment de lecteurs pour que d'autres textes puissent vivre.Mais ces éditeurs ont-ils une place ici ?
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N
Bonjour Anne-Sophie, cela fait toujours plaisir de te lire et de voir que tu sais t'y prendre pour piéger les piégeurs... Tel est pris qui croyait prendre. Tu as bien fait de les appeler, comme cela tu auras des livres en primeur ... Cela leur apprendra à envoyer des mails à tout le monde, en espérant que personne ne réponde ... Tu as bien joué et gagné, bravo.
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A
Bonjour Nanne, heureuse d'avoir de tes nouvelles. C'est vrai que ça m'a amusé de mettre les pieds dans le plat.
J
J'aime bien ce blog, sympa et clair, franc et bien fait !<br /> Pour ce qui est des maisons d'édition, je ne suis vraiment d'accord, certaines (même des grandes) font des réponses "personnalisées". <br /> Si, si, cela arrive !<br />  D'autre part, ils restent ouvert au dialogue et aux nouveaux auteurs de roman. Une fois le permier écrémage passé, les manuscrits retenus sont lus.<br /> Il est vrai que peut d'entre eux sont commercialisables. Il faut être d'un intérêt général, plus que personnel. Sinon, on lasse le lecteur.<br /> Parler de soi, d'une expérience vécue est un exercice très difficile, que peu de gens savent faire. Je pense que c'est là l'erreur principale des romanciers en espérance d'éditeur.
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A
Merci pour les compliments....Je n'ai jamais dit que les éditeurs ne lisaient pas les manuscrits. Certains comme Belfond déclarent ne lire que ceux recommandés. Mais ceux qui les lisent renvoient des lettres types quand le manuscrit ne correspond vraiment pas à la ligne éditoriale, ou une lettre personnalisée quand le texte est intéressant. Quant aux romans autobiographiques, je vous rejoins. C'est parfois "casse-gueule". Deux dossiers ont été consacrés à ce sujet, l'un dans Le Magazine littéraire, l'autre dans Lire. Ils sont très éclairants.
D
Bravo pour ce blog.<br /> DG
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A
Merci Dorian Gray, je suis honorée de votre visite sur mon blog.
F
Il n’en reste pas moins que la critique professionnelle fonctionne comme cela. Tout le monde finit par connaître tout le monde.<br /> <br /> Par exemple un auteur débutant m’a expliqué un jour qu’il avait été édité sans devoir faire aucune démarche. C’est l’éditeur qui était venu lui demander son manuscrit. Cela m’a intrigué et j’ai essayé d’en savoir plus. Lui, de bonne foi, ne voyait pas pourquoi on ne serait pas venu lui réclamer son texte pour l’éditer, persuadé qu’il était de la qualité de sa prose (sic !). Un comble, quand on sait, pour l’avoir vécu soi-même, qu’il est quasiment impossible, pour un auteur inconnu et débutant, de recevoir autre chose que des réponses négatives par ailleurs stéréotypées. En l’interrogeant davantage, j’ai découvert le pot-aux- roses. Sa sœur travaillait dans une grande librairie, ce genre de librairie dans lesquelles on organise des soirées spéciales pour « lancer » des auteurs. Il était donc logique que l’éditeur, qui souhaitait voir les livres qu’il publiait bénéficier d’une certaine promotion, fasse certaines concessions. « J’édite votre frère et vous m’organisez une soirée pour le livre de X ou Y ». De plus, en agissant de la sorte il ne prenait pas beaucoup de risques puisque le livre du jeune auteur en question est forcément resté deux ans bien en évidence sur les présentoirs de ladite librairie.<br /> <br /> Pour vivre, l’éditeur a besoin du journaliste, lequel, puisqu’il est par ailleurs critique littéraire, a bien souvent un petit manuscrit personnel qui dort au fond d’un tiroir. Comme il est déjà un peu connu dans la presse, on l’édite (sachant qu’il sera bien placé pour faire sa propre publicité auprès de ses confrères, lesquels ne vont évidemment pas le « descendre », par amitié ou par peur d’un retour de flamme à l’encontre de leurs propres livres). De fil en aiguille, on a donc une série d’articles tous aussi élogieux les uns que les autres et le journaliste est devenu écrivain. Comme il a conservé son emploi de critique littéraire (car la littérature ne paie pas), il ne peut qu’encenser les romanciers qui sortent de la même maison d’édition que lui (sinon comment se ferait-il éditer une deuxième fois ?), etc. etc. <br />
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A
Bonjour Feuilly,vous avez raison, pour être publié il faut un petit coup de pouce. Néanmoins, l'histoire de votre ami est singulière. Je ne sais pas si le fait d'être frère de libraire soit un avantage... Souvent, les éditeurs sont intéressés par un nom. Or qui connaît ce monsieur, hormis sa soeur très fière de lui ? En dehors de cette librairie, chez qui d'autre trouvera-t-il refuge sur une étagère ou une gondole ?Votre seconde analyse est fort juste. Il est vrai que la critique devient délicate lorsqu'il s'agit de rendre compte de la lecture d'un livre publié chez le même éditeur ou un confrère...