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Lalettrine.com

Anne-Sophie Demonchy
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24 janvier 2007 3 24 /01 /janvier /2007 12:43


Souvenez-vous, en novembre, Léonora Miano a reçu le prix Goncourt des lycéens pour Contours du jour qui vient (Plon) et certains s’étaient félicités de récompenser une jeune Africaine qui apportait une vision de sa culture, comme Alain Mabanckou avec le Renaudot. Cette année, la culture africaine semble donc à l’honneur. C’est vrai, néanmoins, Léonora Miano, dans ses romans, veut dénoncer une certaine Afrique : celle de la guerre, de la violence, de la traite des enfants, des massacres, des superstitions et des rituels.

Léonora Miano a 33 ans, elle est née au Cameroun. Dès l’âge de 8 ans, elle commence à écrire car selon elle, elle a pu ainsi répondre aux questions auxquelles les adultes ne répondaient pas. A 18 ans, elle est arrivée en France. Elle a fait des études de lettres à l’université de Vincennes. En 2005, paraît son premier roman, chez Plon : L'Intérieur de la nuit qui se passe à Mboasu, état imaginaire d’Afrique et qui décrit les différents rituels et sacrifices du pays. Ce roman a été remarqué à l’époque par la critique, et le magazine Lire l’a classé parmi les 5 meilleurs livres de l’année.

Dans ses deux romans, Léonora Miano ne donne pas une image positive de l’Afrique. Elle est Africaine, certes, mais affirme avoir reçu une éducation française. Elle ne veut pas dénigrer son pays mais elle analyse les problèmes, étudie l’histoire de son pays. Dans un entretien au magazine Amina, Léonora Miano, déclare, à propose de L’Intérieur de la nuit : « Il y a des Africains qui ont vendu d'autres Africains pour s'enrichir. En Afrique, on voudrait que seul l'Occident soit coupable parce qu'on ne supporte pas que nos ancêtres aient pu faire des choses pareilles, mais ils avaient eux aussi des esclaves, des captifs de guerre qu'ils vendaient. C'est important de le reconnaître, parce qu'il subsiste en Afrique des inimitiés tribales dues au fait que les uns se rappellent avoir été vendus par les autres (…). La cupidité existe chez tout être humain, il faut l'admettre. » Et la journaliste de lui demander pourquoi à la fin de son roman elle remet en cause l'Afrique : « Aujourd'hui en Afrique, le trafic humain - du fait des guerres et pas seulement - persiste. Il y a encore des endroits où on considère que l'on peut vendre des gens, parce qu'autrefois il en a été ainsi. Prenez le Niger : l'esclavage y est illégal seulement depuis 2004.Quant au Bénin et au Nigeria, ce sont des pourvoyeurs de femmes pour la prostitution. Le trafic d'êtres humains est encore assez récurrent chez nous. Il faut essayer de savoir d'où cela vient pour l'éradiquer. On s'intéresse au mal que l'Occident fait à l'Afrique, mais de mon côté j'essaie de mettre à jour le mal que les Africains se font à eux-mêmes. Je sais que je ne vais pas être bien vue de certains, mais à la fois ils ne pourront pas me dire que je mens ».

Alain Mabanckou, pour parler de l’Afrique a recours à l’humour, parfois noir, en mettant en scène un porc-épic au service d’un être malveillant. Léonora Miano n’a pas recours au registre comique, à aucun moment. Ses romans sont des cris de rage, de révolte contre ceux qui ont décidé de mettre l’Afrique à feu et à sang.

 

Dans mon prochain billet, je vous donnerai mon point de vue sur Contours du jour qui vient.

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commentaires

M
Mmm...ca va pécho là! Ca fait même agence de rencontres ici? Ok : si tu es blonde à forte poitrine! ...Je rigooooooole! En tout cas, on veut connaitre la suite des idylles!<br /> Staracadémiquement,<br /> MF
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M
bonjour.psychologue de mon état et d'origine Camerounaise, j'ai lu les 2 livres de LEONORA , franchement chapeau.pourrais savoir comment là contacter?un mail une adresse meme sous couvert? pourvu que le courrier arrivemerci
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M
Quand Léonora Miano a-t-elle dit qu'elle ne retournait pas au Cameroun parce que les hommes s'y entretuaient? Ne dites pas n'importe quoi.<br /> Elle se trouvait au pays en mars 2006, où elle a fait une tournée dans plusieurs villes.<br /> Contours du jour qui vient a fait la une de tous les journaux camerounais, avec les éloges des critiques du pays. Il est au programme des Lettres à l'université de Yaoundé.<br /> Léonora Miano a dit dans plusieurs journaux qu'elle se considérait comme une métisse culturelle: africain aynat été élevée dans la langue française, avec une culture littéraire anglosaxonne.<br /> Son prochain roman se déroule en Europe. C'est le monde qui l'intéresse, et rien dans ses romans n'est spécifiquement africain. C'est la folie humaine qui y est décrite, toujours.<br /> Votre point de vue inconsciemment eurocentré, vous empêche de vous reconnaître dans les autres. Ce n'est pas parce que l'Occident est plus avancé en matière de technologie, que les humains y sont meilleurs.<br /> Enfin, vous déraillez complètement... Vos analyses sont immatures.
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A
Madame,<br /> vous pouvez avoir vos opinions, et moi les miennes, avoir lu d'autres informations et avoir raison également puisque je viens de vérifier vos propos. Miano est bien allée en mars dernier au Cameroun. Mais l'insulte, le mépris et le manque de respect doivent être prohibés. Je vous envoie le lien où j'ai trouvé l'info, elle date de 2005, et provient d'un entretien pour le journal "Amina" http://aflit.arts.uwa.edu.au/AMINAMiano.html<br /> Comme vous semblez curieuse et cultivée, je suis persuadée que vous y jeterez un coup d'oeil.<br /> Enfin, je rencontre l'auteur ce soir et me permettrai donc de lui poser la question sur son rapport avec son pays.<br /> Quant à ce que j'écris sur ses réflexions, celles-ci proviennent de cet article ainsi que de ce que je peux lire dans la presse. <br /> Enfin, je suis atterrée quant au jugement de valeur que vous me prêtez : je n'ai jamais soutenu l'idée que les hommes étaient meilleurs en Occident. Vous m'insultez. <br />  <br /> Je suis toujours à l'écoute des critiques, des remises en cause, mais je refuse les insultes gratuites.<br />  <br /> Cordialement
M
Une dernière chose Mademoiselle : Je n'autorise aucun(e) censeur(e) potentiel(le) à me tutoyer. On peut me tutoyer, mais faut pas me faire la morale à coté, ca me rappelle les profs au collège. Merci d'avance de respecter cette légère exigence de distance entre vous et moi.<br /> Bonne soirée à toutes et tous.<br /> Respectueusement,<br /> MF
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M
Navré Mademoiselle pour le temps de réponse, je n'étais pas revenu sur votre très respectable blog! Je vous prie donc de m'excuser pour cette métaphore ornithologique inappropriée. Je le pense sincèrement, j'étais chez ma banquière préférée hier, pour une remise de chéquier, et elle était complètement déprimée. Je la soulage gentiment, on discute, et là ca tappe à la porte, et un vieux con (un gros chapon, mais non castré, pardon...con c'est trop gentil) lui regueule dessus, suite à une histoire mal réglée. Elle sort en fanfarre, je lui dis "cool, ca va bien se passer". Tu penses, le mec dans la salle en face, séparée de celle où j'étais par une vitre, leur disait "mon coeur, oué oué...c bien mon coeur, allé signe ca". Les deux agentes restaient stoiques et signaient. Ma comptable revient, l'autre lui dit "salut mon coeur". Je vois qu'il serre la main à l'autre restée de l'autre coté, il lui baise la main et lui dit "salut mon coeur, t'es aussi mon coeur hein", et elle, professionnelle, trop professionnelle, moufte pas. J'en discute, franchement scandalisé, avec ma banquière, et je lui dis "Dis moi mon coeur (non je déconne!lol)" je dis donc "dites moi, vous etes obligée de vous laisser harceler comme ca?" Et là, elle m'explique que oué, respect total du client, sinon elle se fait blamer par sa direction. Voilà pour l'info, si une syndicaliste féministe passe ici, y a vraiment urgence, à mon humble avis.<br /> Pour vous autres, donc, je m'excuse pour la forme, mais vous me permettrez de penser que notre contexte d'énonciation m'autorise plus ce genre de facilité idiote que l'autre gros chapon. Ok? Merci de votre magnifique grandeur communauraite. J'aime LA femme, un peu moins les femmes, sauf pour la bonne cause, comme j'aimerais pour ces banquières.<br /> Respectueusement,<br /> MF
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