Si vous voulez passer une heure ou deux de pure régression, j’ai le livre qu’il vous faut : c’est Zizi the kid, le nouvel opus de David Abiker (Robert Laffont), que l’on ne présente plus dans la blogosphère. On est loin du style des Années d’Annie Ernaux (que je vous recommande également) mais on y retrouve la nostalgie liée à l’enfance, avec ses icônes, son atmosphère… Mais avouons-le tout de suite, ce qui préoccupe en tout premier lieu ce petit garçon, c’est son zizi et son attirance pour les femmes. Toutes les occasions sont bonnes pour assouvir son désir de découverte : le catalogue des 3 Suisses, la plage, l'école, la table sous laquelle il se cache pendant que sa mère couturière ajuste les jupes de ses clientes… Dans un milieu où parler sexualité est tabou, le jeune David doit trouver par lui-même les réponses à ses interrogations. Ah les frites Végétaline et leurs jolies guiboles sources de fantasmes !...
C’est drôle, léger, parfois émouvant : le lecteur, fille (eh oui !) comme garçon, se reconnaîtra dans les tribulations de ce préado curieux. Il retrouvera son enfance, ses petits plaisirs passés (surtout vous, messieurs…), ses doutes et ses réflexions sur l’autre sexe. Car, bien naïf celui qui pense lire l’autobiographie de David Abiker : depuis son tout premier livre, l’auteur n’hésite pas à se mettre en scène pour nous raconter ses histoires de père de famille, malade et avide de télé… et mieux nous tromper car ces romans ne sont que prétextes pour réfléchir à ces sujets dans l’air du temps.
J’ai pris beaucoup de plaisir à lire Zizi the kid. Et vous, vous laisserez-vous tenter ?