Je n’ai trouvé aucune trace du récit très personnel de Caroline Sers sur Internet, Le Regard de crocodile (éditions Buchet-Chastel), ce qui m’étonne plus ou moins. Nous avons beaucoup entendu parler du roman de Marie Darrieusecq, Tom est mort et de la polémique qui s’en était suivie avec Camille Laurrens. Celle-ci accusait la première d’avoir plagiée son récit Philippe et surtout de ne pas avoir vécu la mort d’un enfant. Si je reviens sur cette affaire c’est que Caroline Sers évoque la mort de son petit garçon, Thomas, à l’âge de huit mois.
Je suis donc surprise que personne n’ait eu l’idée ou le désir de lire ce récit mais peut-être que si quelqu’un l’a fait, il n’ait su qu’en dire. Parce que c’est un récit très personnel. Parce que c’est éprouvant. Parce que ça fait mal.
Caroline Sers raconte les huit mois de la vie de son petit garçon à l’hôpital, les soins qu’il a subis, les souffrances qu’elle et son conjoint ont enduré, la maladresse du personnel soignant et des bénévoles, les incompréhensions entre les parents et les autres…
J’ai été très sensible à ce récit qui décrit assez précisément le quotidien de ces parents qui ont l’espoir de sauver leur enfant atteint de malformation. Mais c’est une épreuve parce que l’on ne peut s’empêcher de se mettre à la place de ces parents.
Je me suis pris la réalité en pleine figure, et plus précisément, une vraie claque, parce qu’il n’y a pas le filtre de la fiction pour faire écran et me protéger. Certainement ce récit a été une thérapie pour Caroline Sers, une nécessité. Mais, le lecteur a-t-il envie de partager ce chagrin ? A vous de voir…
Mise à jour :
Ayant programmé ce billet, pour cause de vacances, je découvre à l'instant que Caroline Sers a été invitée à Web tv culture, émission dans laquelle elle expliqueson rapport à la lecture et à l'écriture, et surtout les raisons qui l'ont poussé à écrire ce texte intime. Pour visionner l'émission, cliquez ici !