Pauvre Amélie… Depuis la sortie du Journal d’Hirondelle, chez Albin Michel, on ne peut pas dire que Nothomb soit épargnée par la critique… Tandis que ses romans, depuis Stupeur et Tremblements, se vendent à 200 000 exemplaires à leur sortie, depuis l’année dernière, elle déçoit les journalistes et surtout… son lectorat !
Mais, quelque soit son inspiration, Amélie Nothomb publie un roman à chaque rentrée, et ce depuis 1982 ! Le Magazine Lire de septembre, qui lui consacre sept pleines pages, n’est pas non plus tendre et remarque que son roman ne contient que « 136 pages, imprimées en gros caractères entourés de marges généreuses, comme si la production nothombienne semblait menacée d’anorexie galopante ».
Une presse donc quasi unanime… Ce dernier roman est raté… Très bien, mais l’on s’interroge… Enfin moi en tout cas, je me suis demandée pourquoi elle figurait dans la liste des prétendants au Goncourt. Certes François Nourrissier est l’un de ses fervents admirateurs mais comment peut-on proposer un tel roman pour un prix si prestigieux ? Jeudi, mes questionnements ont trouvé un écho dans Le Figaro Littéraire : un encart nous annonce que Journal d’Hirondelle risquerait d’être évincé de la seconde liste du Goncourt au profit du roman Dans la foule (Editions de Minuit) de Laurent Mauvignier qui a déjà reçu le Prix Fnac 2006.
Enfin un choix logique ! On ne peut d’une part lyncher un auteur et le proposer ensuite lauréat d’un prix littéraire ! Me voici rassurée ! Je vais enfin pouvoir dormir sur mes deux oreilles : Ni Angot ni Nothomb ne figureront sur la liste du Goncourt !